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  • : MA FOLIE DOUCE
  • : Ma folie douce, parce que j'ai décidé de tout quitter le temps d'une année, pour vivre mon grand rêve, pas forcément le plus fou d'ailleurs : voyager plus de 50 semaines autour du monde. Je laisse derrière moi mes amis, ma famille, mon travail, avec la soif de vivre de nouvelles aventures et de revenir plus riche de toutes ces expériences...
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Les Articles Par Pays

30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 20:42

Difficile de décrire avec des mots tout ce que j’ai vu en une semaine dans l’incroyable archipel des Galapagos… il y aura donc beaucoup de photos, âmes non sensibles aux animaux marins, s’abstenir.

En effet, on ne va pas aux Galapagos pour profiter de ses plages (même si elles sont très belles), mais pour découvrir un éco-système resté intouché par l’homme pendant des millions d’années, et qui a donc pu se développer de manière extraordinaire, avec des espèces qui n’ont pas eu à se soucier de prédateurs et qui aujourd’hui encore n’ont pas peur des hommes.

 

Départ donc de Quito, où l’aéroport se trouve quasiment au cœur de la ville

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pour 1h40 de vol en direction de ces îles dont le nom m’a toujours fait rêver.

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Après la semaine un peu (trop) calme passée entre Quito et Baños, j’ai réalisé dès mon arrivée que cette destination finale était parfaite pour terminer mon voyage de façon exceptionnelle.

Depuis l’avion l’eau était prometteuse

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et cela s’est confirmé durant les 5 minutes de ferry pour passer de l’île de l’aéroport (Baltra) à l’île de Santa Cruz.

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Un bus public était censé pouvoir nous conduire à Puerto Ayora, la ville principale de l’île, mais à l’heure où nous sommes arrivés, vers 12h30, le dernier bus était déjà parti et seuls des taxis nous attendaient. Etonnant, quand on sait que la plupart des avions atterrissent à cette heure-là... Comme je questionnais un type en uniforme à ce sujet, et m’étonnais de n’avoir d’autre possibilité que de payer un taxi (il y avait quand même 45 minutes de route), une femme s’est approchée et m’a demandée si j’étais seule. Comme j’ai répondu que oui, elle m’a proposée de m’emmener, gratuitement. Et il s’est avérée qu’elle était l’épouse d’un policier en service (elle-même était policière sur l’île, mais revenait d’un voyage sur le continent) et c’est donc en voiture de police que je suis arrivée fièrement à Puerto Ayora !! Ah ce que j’aime ce type d’inattendu !!

 

Et Kevin le propriétaire de mon hostel m’attendait, avec un panneau personnalisé me souhaitant la bienvenue. C’est trois fois rien, mais ça vous fait aimer instantanément le lieu !

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D’ailleurs, même si cette maison ne payait pas de mine car elle était inachevée (mais sur l’île toutes les maisons sont « presque terminées »), c’était l’endroit parfait pour passer une semaine sur l’île : un petit studio avec 4 lits, une cuisine parfaitement aménagée (et vu les prix aux Galapagos c’est bien d’avoir sa cuisine) et une salle de bain. Le tout d’une propreté impeccable.

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La maison était à 20 minutes à pied du centre, mais partout dans la ville on peut trouver des taxis, ces pickups blancs, à un dollar la course, quelle que soit la destination dans Puerto Ayora.

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Et puis dès mon arrivée, Kevin (américain de 53 ans qui, pour la petite histoire, avait rencontré une locale le soir du nouvel an il y a 2 ans, alors qu’il était en escale d’une croisière organisée : il l’a épousée et est venu vivre sur l’île) m’a fait visiter la ville : parfait pour tout de suite trouver mes repères !

Il faut dire que ce n’est pas bien grand et on a vite fait le tour de la rue principale

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de la place avec son terrain de volley où tous les soirs les hommes de la ville disputent de féroces parties : des paris sont tenus et ils jouent avec une balle semblable à un ballon de foot, plus lourde en tout cas qu’une balle de volley

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et du petit port où sont livrées toutes les marchandises de l’île.

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Et même au cœur de la ville on sent déjà que ces îles ont quelque chose de spécial. Par exemple, les pélicans sont ici chez eux : le soir tranquilles sur le port, ou le matin sur le marché aux poissons quand ils attendent les restes !

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Marché sur lequel on trouve de magnifiques et énormes langoustes, pour 10 à 15 USD l’unité.

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Il va sans dire que je n’ai pas laissé passer cette chance et je me suis payée un petit extra (en négociant un peu le prix, bien sûr!) pour l’un de mes dîners :

> avant

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> après 10 min dans l’eau bouillante…

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… sympa les dîners de backpacker de luxe !! Je n’en ai pas laissé une miette, les pinces et la moindre patte y sont passées.

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Dès la première après midi j’ai pu organiser mon séjour.

Avec 6 jours et un budget un peu limité (tout est relatif bien sûr), j’ai choisi de ne pas embarquer sur une croisière (alors qu’il y a de bons deals de dernière minute une fois sur place), mais de me balader soit par mes propres moyens, soit avec des tours d’une journée. Il faut dire aussi que je voulais absolument pouvoir plonger -c’est aussi dans cette optique que j’avais passé mon certificat Open Waters en Indonésie- et pour cela il me fallait un peu de temps libre.

 

J’ai donc commencé par une visite de Tortuga Bay, tout à coté de Puerto Ayora. Contrairement à ce que son nom suggère, on ne trouve pas de tortue sur cette plage, mais c’était une bonne introduction aux Galapagos.

Un chemin d’une quarantaine de minutes, à travers une forêt de cactus endémiques dont les troncs ressemblent à des arbres, et d’arbres qui ont l’air morts mais ne le sont absolument pas

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mène à une plage d’une blancheur éblouissante.

Les photos ne rendent pas vraiment aussi bien que la réalité, d’autant que le temps s’est couvert d’un coup et que j’ai eu droit à une petite averse. Et oui, c’est la saison des pluies en ce moment… Mais j’ai eu beaucoup plus de chance tous les jours qui ont suivi.

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Cela ne m’a pas empêchée d’avoir mes premiers tête à tête avec des iguanes,

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des petits pinsons de Darwin pas timides du tout,

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des crabes aux couleurs flamboyantes et pourtant tout ce qu’il y a de plus commun partout sur l’archipel

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et même quelques poissons, le temps d’une baignade dans la mangrove un peu plus loin. 

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Pour une première journée j’étais déjà comblée et je me suis couchée tôt pour pouvoir profiter à fond de ma journée de plongée du lendemain.

 

Après un briefing sur le bateau, une « check dive » de 5 minutes à 5 mètres pour vérifier que tout le monde était à l’aise avec l’équipement -notamment les poids (avec une combinaison intégrale de 7mm ça change de mes plongées en Indonésie ou sur la Grande Barrière de Corail !)- et faire les deux exercices de base (nettoyage du masque et changement de détendeur), nous nous sommes lancés à l’assaut des fonds marins, sur le site de Seymour, au nord de Santa Cruz.

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Je n’avais jamais, dans ma petite vie de plongeuse (seulement 7 plongées à ce moment-là !) vu autant de poissons en même temps :

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Malheureusement la visibilité aux Galapagos n’est pas réputée pour être bonne, et effectivement à 18-20 mètres ce n’était pas terrible.

Mais ça fait partie des aléas de la plongée et ça ne m’a pas gâché le plaisir, d’autant que j’ai pu voir passer furtivement des otaries,

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m’approcher de requins à pointe blanche (pas du tout intéressés par les humains)

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et découvrir une espèce endémique : un gros poisson avec des pattes de crustacés et des sortes d’ailes…

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Avec tout ça j’étais bien contente. Ben oui j’ai toujours l’air un peu demeurée sous l’eau. Surtout lorsque je fais le signe qui signifie « on remonte à la surface » au lieu de faire le ok du plongeur…

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Bon je n’ai pas l’air beaucoup plus maligne une fois remontée sur le bateau, mais au moins j'étais ravie de ces deux premières plongées !

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Pour ma deuxième journée de plongée, quelques jours plus tard, nouveau groupe

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et nouveau site : Gordon Rocks, célèbre pour ses requins-marteau, qu’on ne peut pas manquer à cet endroit.

Et pourtant, le jour de notre passage nous n’en avons pas vu un seul !!

A croire que le petit tigre, pour sa première plongée, leur a fait peur. Il faut dire qu’à près de 30 mètres de profondeur il était plutôt à l’aise.

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On s’est quand même régalés au milieu des tortues

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des raies aigles sont passées à quelques mètres de nous à peine… magnifique...

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mais surtout, sur le chemin du retour en bateau, de quoi nous faire largement oublier la déception des requins : le capitaine du bateau s’est arrêté car il a vu des baleines !! Je suis montée sur le toit avec le dive master, on a commencé à prendre des photos, elles étaient énormes (des baleines pilotes de plusieurs mètres de long) et au moins une dizaine, et elles n’étaient pas du tout gênées par le bateau !Galapagos 0662

 

Le dive master m’a demandé si je vous aller à l’eau, j’ai dit oui bien sûr (dans ces cas-là on ne se demande pas si l’eau est à 20°C ou si les baleines sont quand même super grosses !!), il m’a tendu un masque et j’ai sauté à l’eau ! Incroyable !!! Impressionnant, beau, inattendu, je ne trouve pas les mots pour décrire cette expérience hors du commun. 

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Au bout de quelques minutes le reste du groupe ma rejointe et nous avons passé plus de 10 minutes comme ça, à suivre les baleines et nager avec elles !! Décidément, quelle chance j’ai eu… je n’en reviens toujours pas ! D’autant que visiblement c’est plutôt très rare.


Pour fêter ça nous nous sommes arrêtés au bord de la route pour acheter de la nourriture à des petites mamies : je n’ai pas bien compris ce qui était dans l’assiette,

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mais c’était bien du sucre sur les empanadas au fromage… mélange surprenant mais très bon !

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Pour aller sur Isabella, un peu plus à l’ouest, j’ai pris un tour d’une journée, que j’ai prolongé en restant sur l’île quand le groupe est reparti vers 15h, et j’ai repris un autre bateau le lendemain.

Sur cette île j’ai pu voir quelques pingouins au loin (si près de l’équateur !!!), mais de beaucoup plus près des dizaines et des dizaines de bébés iguanes qui se tenaient au chaud sur le sable en plein milieu du chemin !

Encore une fois, pas plus impressionnés que ça par les humains !

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Nous avons pu observer de nouveaux requins à pointe blanche, bien tranquilles jusqu’à ce qu’une otarie un peu peste vienne les embêter un à un

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et plus loin lorsque nous nous sommes arrêtés dans une sorte de lagune pour faire un peu de snorkeling, j’ai pu nager près des iguanes marins,

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puis avec une tortue ! C’est la première fois que je pouvais en approcher une d’aussi près, et sans tout l’équipement de plongée sur le dos c’est encore plus sympa !

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Après un déjeuner où j’ai découvert qu’en Equateur on met du pop corn -salé bien sûr- dans la soupe (leur version des croutons, et c’est très bon !)

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nous sommes allés voir des flamands roses

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et une réserve des fameuses tortues géantes des Galapagaos : avec des mamies de 90 ans et des petites jeunes encore au jardin d’enfants.

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J’ai ensuite eu du temps pour moi (les groupes ça va bien un moment…) pour profiter du calme d’Isabella : quel contraste par rapport à la très touristique Puerto Ayora ! Ici, pas de magasin de souvenirs, pas d’agences touristiques, pas de dive shop et pas de supermarché ! Seulement quelques rues bordées de palmiers,

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quelques tiendas pour acheter quelques provisions, une toute petite boulangerie avec des pains au chocolat trop bons : une sorte de pate à beignet saupoudrée de chocolat en poudre et roulée

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et une église modernes avec des vitraux assez étonnants : pas de figure biblique ou de chemin de croix, mais un flamand rose, un oiseau à pattes bleues et un pingouin ! Les Galapagos quoi…

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Mon hostel, super clean avec une chambre pour moi toute seule était à deux pas de la plage

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et j’ai passé 24h de rêve sur cette île à profiter du beau temps,

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à m’émerveiller devant les iguanes si peu farouches (toutes ces petites têtes noires sur les rochers sont autant d’iguanes qui se fondent sur les pierres volcaniques)

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et à observer une énorme raie dans une autre lagune, après avoir enjambée une otarie qui se prélassait au soleil sur la plateforme d’accès à l’eau.

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Le soir j’ai fait un petit tour à l’hôpital (pour une fois pas pour moi et heureusement vu la tête du bâtiment), pour accompagner l’allemande qui partageait ma chambre et vomissait tripes et boyaux après une pizza visiblement un peu douteuse… Le lendemain elle partait en croisière de 5 jours sur une mer réputée agitée…

 

Dernière étape pour moi : l’île de San Cristobal à l’est de Santa Cruz et à quelques heures de bateau.

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La petite ville est plus petite que Puerto Ayora

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et les otaries y sont chez elles : sur les bancs le long de la rue principale

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sur la plage… trop mignonnes on dirait des peluches. Visiblement elles étaient crevées après être allées se nourrir dans l’océan. Même après quelques jours je n’en revenais pas qu’elles soient si proches des hommes à l’état sauvage !

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De nouveau, snorkeling avec les tortues mais cette fois-ci dans une eau super claire

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et malgré plusieurs tentatives je n’ai pas réussi à faire un auto-portrait avec l’une d’entres elles, pourtant ce n’était pas faute de pouvoir les approcher.

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Sur un autre site de snorkeling nous avons vu quelques tortues encore mais dans une eau assez trouble. C’était vachement bien quand même, nous étions portés par le courant le long d’un gros rocher, avec plein de choses à voir :

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Et en surface, les fameux oiseaux à pattes bleues, façon j’ai mis les pieds dans un pot de peinture !P8261478

 

Mais à chaque retour sur le bateau il fallait s’envelopper dans nos polaires et nos vestes car il caillait quand même un peu. L’air de rien, la veste jaune fait une ultime apparition. Et j’en profite Béren pour te dire que la montre a fait son job jusqu’au bout. Il va falloir que je la démonte pour changer l’heure, mais elle marche toujours !P8261481

 

Et bouquet final, nous nous sommes arrêtés dans une petite baie où une otarie est venue jouer dans l’eau avec nous jusqu’à épuisement. C’est nous qui étions épuisés et transits de froids, elle était tellement joueuse qu’elle aurait pu continuer.

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C’était trop drôle, elle nous tournait autours, se mettait sur le dos et nous fonçait dessus, et à quelques centimètres du masque elle nous évitait ! 

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Mais quand nous l’avons quittée elle a trouvé une raie à embêter.

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Des journées et des rencontres toutes plus incroyables les unes que les autres, et pour lesquelles je ne regrette vraiment pas d’avoir racheté un appareil photo waterproof !

 

Un sac à faire pour la dernière foisP8271501


un tupper à l’aéroport et l’occasion d’utiliser enfin -le tout dernier jour- les baguettes que j’avais achetées à Shanghai en me disant qu’elles me seraient sans doute bien utiles à un moment où  à un autre (comme quoi il ne faut pas désespérer!)

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et je suis montée dans l’avion, pour plusieurs vols avant de terminer définitivement mon voyage. Je crois qu’à ce moment je n’avais pas encore bien réalisé…

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Ah ! et pour ses nombreux fans, le p’tit tigre rentre également entier de ce long périple !

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Cet article ne sera posté qu’après mon retour car je n’ai pas de connexion à l’aéroport de Madrid (cela fait aussi partie du dur retour à la réalité : dans les pays les plus pauvres l’accès gratuit au WiFi est généralisé, même à l’aéroport des Galapagos en plein milieu de l’océan, mais dans un grand aéroport européen il faut payer pour se connecter…), mais il aura été bouclé avant que je n’atterrisse sur le sol français !

Je suis contente d’avoir tenu la distance à cet égard aussi, car parfois j’ai eu l’impression d’être punie à faire mes devoirs… ou alors que je n’arriverais jamais à rattraper le retard accumulé.

Mais au final j’ai eu grand plaisir à partager mon expérience, et surtout je dispose maintenant, en plus de tous mes souvenirs inoubliables, d’un beau condensé en mots et en images de ces 357 jours autour du monde.


C’est un rêve qui s’achève, mais je suis bien décidée à me fixer de nouveaux projets, dans quelque domaine que ce soit, et à les accomplir. Ce retour ne doit pas être une fin en soi : moi aussi j’ai envie de croire que le meilleur reste à venir !

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 15:11

Voilà, ça y est, à l’heure où j’écris ces lignes j'ai atterri à Madrid… Je crois que je n’ai vraiment réalisé que c’était la fin du voyage qu’en sortant de l’avion toute à l’heure. Gloups.

Tout me semble un peu trop propre, les gens sont un peu trop bien habillés… bref je pense qu’il faut que je m’attende à un nouveau choc culturel. Et pourtant, tout le monde autour de moi parle encore espagnol…

Alors pour ne pas y penser je me replonge illico dans mon blog. Ca me donne l’impression d’être encore en voyage : après tout écrire ces articles a été pour moi l’un des fils rouges de cette année. Et puis j’ai plus de 5h à attendre en salle d’embarquement, alors je peux bien faire encore l’autruche pour quelques heures.

 

Allez hop ! retour en arrière de 2 semaines, me revoilà en Amérique du Sud.

Ah… ça va déjà mieux !

 

Toute contente que le bus fasse un arrêt avant la frontière, j’ai pu savourer mon dernier (cette fois c’était vraiment le dernier) Postobon. Oui, je sais, à ce stade c’était devenu une obsession… quand je disais que c’était addictif.

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Une dernière occasion de manger du cuy... malheureusement encore manquée. Pas de cochon d’Inde grillé pour moi cette fois-ci

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et mon dernier passage de frontière s’est fait sans problème. Et contrairement à la Colombie, dès le poste de frontière on trouve des boîtes aux lettres ! Et pour le coup il y en a à tous les coins de rue. En revanche 2,25 USD pour les timbres vers l’Europe, ça n’incite pas vraiment à écrire…

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Il m’aura quand même fallu un minibus, un collectivo, un autre collectivo, un bus et un taxi pour arriver jusqu’à Quito ! Et pour ce qui est des bus, on ne m’avait pas menti, l’Equateur détient la palme de la vétusté ! Quant à la déco Jean Paul II, après tout pourquoi pas.

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Et pourtant, à l’arrivé à Quito la gare routière est flambant neuve, on se croirait presque dans un aéroport !

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Mon séjour à Quito s’est déroulé en deux temps, avant et après Baños.

Les premiers jours le ciel était un peu couvert, j’ai trouvé la ville polluée, peu accueillante. Mais surtout j’étais de nouveau dans un pays différent, car même si la langue est la même -à quelques mots près, ce qui corse toujours un peu l’exercice pour moi-, les repères changent : nouvelle monnaie (des dollars US !!), nouvelles échelles de prix, nouvelle nourriture… bref j’ai l’impression de me répéter à chaque fois, mais même si avec l’habitude les changements de pays se font tout seuls, il y a quand même toujours un petit temps d’adaptation.

Et de ce fait, à mon retour quelques jours plus tard, non seulement le beau temps a changé le visage de la ville, mais après une semaine d’acclimatation j’étais de nouveau à l’aise et prête à conquérir Quito. Et à l’apprécier à sa juste valeur. Enfin les quartiers touristiques… le coup du Barrio Triste à Medellin ne m’a pas donnée envie plus que ça de partie à la découverte des quartiers sombres !!

 

Quito est une ville plutôt belle, très vallonnée et colorée,

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et j’avais la chance d’avoir, dans mon hostel aux lits douillets, une superbe vue depuis la terrasse, de jour comme de nuit.P8140868

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Avec -de ce que j’en ai vu- des quartiers biens distincts :

 

> le centre historique : toujours cette belle architecture de l’Amérique du Sud,

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des grandes places

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des musiciens de rue

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et même des concerts de jeunes rockeurs chrétiens devant les églises

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des cireurs de chaussures

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et toutes ces petites choses à grignoter, comme ces empanadas garnies de riz et viande (un poil gras –sans surprise- mais délicieux)

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les quesadillas, pour une envie de sucré

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ou encore les « helados a la paila », des glaces préparées directement dans la rue, dans de grandes bassines en cuivre posées sur de la glace. Le tout sur roulettes bien sûr. La meilleure glace à la framboise que j’ai mangée.

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Pour les slogans des enseignes, c’est facile, tout le monde dit la même chose « por major y menor » (si j’ai bien compris, le meilleur pour le moins cher) : que ce soit les supermarchés ou la moindre boutique du coin de la rue, personne ne cherche vraiment à se différencier.

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C’est dans ce quartier que ce trouve le marché, avec bien sûr une section « pommes de terre » impressionnante (même si finalement je n’ai pas vraiment eu l’impression d’en voir dans tous les plats),

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et où j’ai pu tester le ceviche équatorien : un aspect maronnasse bien moins appétissant que les ceviche du nord de la Colombie, mais toujours ce bon goût d’herbes et de citron vert.

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Et avec le débit à chaque stand, pas de doute sur la fraîcheur du poisson et des crevettes !

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Et le dimanche, une partie des rues de la ville est fermée aux voitures, et plein de monde se ballade en vélo.

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Et les rues piétonnes sont pleines, c’est la grande sortie familiale !

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D’ailleurs on voit un peu de tout, comme ces vendeurs d’accessoires pour animaux, qui se retrouvent vêtus de pied en cape, avec manteau, casquette et chaussons… on est loin des chiens errants de Colombie. Comme quoi entre deux pays voisins les différences culturelles, à quelque niveau que ce soit, peuvent être importantes.

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Ou encore ces bonnets que j’ai vu un peu partout, et plus tard à Baños, représentant des personnages de dessins animés plus ou moins connus. Je trouvais ça marrant, mais quand j’ai vu une argentine débarquer dans mon hostel avec son bonnet « tête de schtroumph » je me suis dit que c’était quand même mieux sur les étagères des boutiques.

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> et puis la ville nouvelle, le quartier de Miraflores, qui attire les backpackers et la jeunesse locale avec ses bars et ses restaurants.

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Je n'y ai pas passé beaucoup de temps mais j’en ai profité pour manger un dernier burger sud américain, ça fait aussi partie de leur culture !

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Baños donc, un peu plus au sud, est connue pour ses ballades en quad, ses randos à travers les cascades environnantes, et ses eaux thermales.

De tout cela je n’aurai pas fait grand-chose… Mais j’ai de bonnes raisons !

Tout d’abord, à peine arrivée je me suis retrouvée terrassée par une nouvelle intoxication alimentaire… décidément, mon corps commence à fatiguer. Mais quel meilleur endroit pour tomber malade ?... Baños signifiant « bains » (en raison des thermes), mais aussi tout simplement toilettes…  D’autant que pour la première nuit, n’ayant pas trouvé de dortoirs libres je me suis retrouvée dans une chambre privée.

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Quand je dis que j’ai toujours une chance pas possible même dans les moments moins sympas. Et puis cette fois-ci j’ai retenu les leçons du passé et dès le lendemain matin je me fournissais en antibiotiques à la première pharmacie trouvée et le problème était résolu en moins de 48 heure. Mais c’est vrai que cela ne m’a pas trop incitée à m’aventurer au marché pour goûter les spécialités locales.

Le temps pluvieux ensuite m’a clairement découragée : quasiment 3 jours de pluie non stop. Si j’avais été un peu moins crevée j’aurai sans doute bravé la pluie et le froid (il ne faut pas croire que parce qu’on est en Equateur il fait toujours chaud ! en tout cas pas en hiver), mais là je n’en ai pas eu le courage.

Et enfin mon budget serré de fin de parcours ne me permettait pas vraiment de me payer toutes ces activités touristiques. Bon pout être très honnête, je préférais surtout garder un peu de ressources pour me payer des plongées aux Galapagos :)

 

Voilà quand même un aperçu de cette petite ville, même si j’ai passé pas mal de temps dans mon hostel à reprendre des forces, à trier mes photos, et à bavarder avec mes compagnons de dortoir, notamment Simon un anglais que j’avais déjà croisé à Sucre plusieurs mois plus tôt et que j’ai retrouvé par hasard. Décidément, jusqu’au bout ces petits hasards des voyages se seront produits.

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Une ville qui vit essentiellement du tourisme (pas seulement des gringos, aussi beaucoup d’Equatoriens), avec ses rues qui regorgent d’agences touristiques,

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de petits restos

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d’artisanat local

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ou encore de ces vendeurs d’espèce de guimauve façonnée sur le pas de porte de leur boutique et qui ensuite durcit… là encore, j’ai failli à mes obligations et je n’ai pas goûté.P8150873

 

Le tout dans un cadre ultra naturel, puisque Baños est entouré de montagnes, de cascades… même si tout cela était un peu caché par les nuages lors de mon passage.

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J’ai quand même assisté au grand événement du moment : j’ai d’abord cru à un mariage, mais la supposée mariée me semblait assez jeune et se trémoussait quand même beaucoup dans sa robe rose bonbon à son arrivée en limousine, musique à fond.

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Mais bon, comme tout cela se passait devant une église, et qu’il y avait des filles toutes coiffées, maquillées, en talons, robes de soirées et bouquets de fleur, façon demoiselles d’honneur à l’américaine, je me suis dit que encore une fois ce devait être seulement une façon différente de se présenter devant l’autel.

Plus tard, en surprenant les discussions d’un groupe de mon hostel, j’ai en fait compris de quoi il s’agissait : les 15 ans d’une jeune fille de la ville, qui visiblement était impliquée dans des actions sociales et était de ce fait ultra populaire. Visiblement donc les 15 ans constituent un rite de passage important pour les filles, un peu comme les « sweet sixteen » aux Etats-Unis.

 

Enfin la nuit l’église prend des airs de Walt Disney

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et je suis tombée sur du street art sympa :

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J’ai profité de mon retour à Quito (d’où j’allais prendre mon avion pour les Galapagos) pour aller visiter la mitad del mundo, autrement dit le site sur lequel se trouve la ligne de démarcation entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud.

Le site est conçu comme une sorte de parc d’attractions, avec ses boutiques et ses restos

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… en Equateur pas de baby food, les bébés mangent la même chose que leurs parents !

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et même des employés qui passent leur temps à nettoyer et entretenir les jardins.

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Il n’y a pas beaucoup plus à voir qu’un monument et la fameuse ligne de démarcation

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mais c’est marrant de se retrouver à cheval entre les deux hémisphères !

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D’ailleurs tout le monde se fait prendre en photo et rivalise d’imagination pour trouver la meilleure pose.

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Et j’ai même pu voir les costumes traditionnels du pays, notamment le pantalon blanc qui arrive à mi mollet et les sandales pour les hommes, avec cette famille en visite.

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Un passage éclair donc en Equateur, et j’ai du mal à dire si j’ai aimé ou non… je pense qu’il faut définitivement plus d’une semaine pour s’imprégner de l’ambiance d’un pays.

 

Prochain article : Galapagos !

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 00:00

Une fois arrivée à Cali, j’avais plus ou moins rayé Bogota de la liste : la fin de mon voyage approchant il fallait commencer à faire des choix et remonter vers le nord ne me semblait pas être une priorité.

Mais finalement je n’ai pas pu résister… après tout je ne pouvais pas quitter la Colombie sans avoir ne serait-ce que mis les pieds dans la capitale !

Alors même si ce n’était que pour à peine plus de 24h, j’ai décidé de faire ce détour, car après tout je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de retourner en Colombie.

Malheureusement le beau temps n’était pas de la partie, et en août à Bogota l’hiver est bien installé, avec une petite quinzaine de degrés à peine. Mais je me suis quand même pas mal baladée dans le centre.

Trop court bien sûr pour pouvoir m’imprégner de l’atmosphère de la ville, mais au moins j’ai eu un bon aperçu.

 

Sans grande surprise, des places, des pigeons,P8100719

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des églises, encore des places et des chiens errants. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour m’aider à trouver mes marques rapidement.

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Le quartier historique de la candelaria  est plutôt mignon, avec des maisons colorées et la vue sur les montagnes qui entourent la ville.

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Le reste de la ville, et notamment les artères principales, est plus moderne, avec de grands immeubles datant probablement des années 1960-1970.

Encore une fois, difficile aujourd’hui de s’imaginer l’ambiance qui régnait lorsque les cartels de la drogue contrôlaient la majeure partie du pays, il y a quelques décennies.

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Et malgré cette modernité, beaucoup de noms de boutiques du centre sont encore gravés dans la pierre… ça change des enseignes criardes…

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… ou des salles de jeu où les jeunes enchaînent à toute vitesse des pas de danse sur des espèces de machines infernales ! (Oui, je sais, je me relis, et je me fais l’effet d’une mamie. Mais je laisse comme ça, tant pis.)

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J’ai trouvé que les militaires étaient plus présents qu’ailleurs, mais c’est sans doute dû à la présence du palais présidentiel en plein centre ville.

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En revanche, toutes ces rues remplies de boutiques de vêtements militaires et autres accessoires de guerilla ne m’ont pas fait la meilleure impression. C’est un peu étrange, je n’ai pas réussi à savoir si c’était le quartier où se fournissent les militaires et policiers, ou si c’est seulement que tout le monde peut acheter des vêtements camouflages, des casques, des masques à gaz et des machettes…

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Un peu plus loin, ambiance plus légère avec des vendeurs de caleçons et de biscuits, directement dans le coffre.

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A peine le temps de visiter une église avec un plafond en bois comme j’aime bien,

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de découvrir les cierges électriques : on insère la monnaie dans la fente et l’ampoule imitation bougie s’allume pour un temps déterminé. On se croirait à la fête forraine...

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puis de goûter aux fameux « chocolate santafereño » : un chocolat chaud servi avec des petits pains et un morceau de fromage (un peu genre tomme) qu’il est d’usage de tremper dans le chocolat. Autant dire que ce n’est pas à moi que cela faisait peur (j’ai découvert lorsque j’avais une dizaine d’années, en Allemagne, que tremper des tartines de charcuterie dans un chocolat chaud est délicieux), mais j’ai été super déçue par le chocolat chaud, qui était à l’eau et non au lait…

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et je suis allée faire un tour au musée Botero, qui dans cette ville était gratuit, et dans un super bel immeuble avec un jardin !

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Une petite mise à jour culturelle s’imposait, d’autant que je pensais être insensible à ses peintures… alors qu’il m’a suffit de regarder de plus près quelques toiles pour apprendre à les apprécier. Rien à voir d'ailleurs avec les imitations que j'avais pu voir ça et là dans les rues.

Sa façon de peindre ses personnages, pas gros, juste démesurément ronds, qu’ils soient jeunes ou vieux,

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ou même célèbres!

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de peindre des scènes tellement colombiennes : la sacro sainte salsa ou le tremblement de terre de Popayan par exemple.

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Et chez lui tout est rond, sans exception : les humains et les animaux

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mais aussi les objets, et bizarrement tout devient « appétissant », les gâteaux comme une simple guitare !

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Mais bon, j’ai quand même encore un petit faible pour ses sculptures bien dodues !

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Le soir même j’étais dans un bus de nuit pour Popayan, sur la route de l’Equateur.

Une fois de plus j’ai eu de la chance en ayant droit à un super siège (je sais les reconnaître du premier coup d’œil maintenant) : avec de la place pour les jambes, personne devant moi pour baisser son siège au maximum à la minute du départ, et une barre pour poser mes pieds en hauteur. Parfait ! Pour un dernier bus de nuit, je suis bien tombée.

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Mon petit coussin de voyage de mémère et c’est parti ! Oui, il en faut peu pour être heureux.

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Popayan est une jolie petite ville étape quand on descend vers le sud, avec son lot d’églises,

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sa cathédrale

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son théâtre (pas de doute possible, c’est jaune avec des moulures, c’est le théâtre de la ville !)

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et sa grande place principale bien ombragée

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mais il n’y a pas de quoi non plus y passer des jours et des jours.


Il me semble que dans les environs il y a de chouettes promenades à faire, mais je me suis concentrée sur les deux « centres d’intérêt » de la ville : un pont en pierre (… ?)

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et l’éternel mirador avec vue sur toute la ville.

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Un petit passage par les rues animées autour du marché

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et un dernier Postobon / arepa pour la route

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et j’étais prête à tourner cette belle page de la Colombie.

Même si l'envie d'y retourner est déjà là !

 

Prochain article : Quito et Baños !

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 00:00

C’est chouette les villes, mais ça fait quand même du bien d’en repartir aussi ! Surtout quand on a la chance de capter à travers la vitre du bus un beau coucher de soleil.

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Pendant ce temps Alex se faisait vomir dessus par un colombien qui ne supportait pas les routes sinueuses… ça et la climatisation cassée ont bien pimenté ce charmant voyage.

 

Mais cette anecdote mise à part, j’ai pu pour découvrir un nouvel aspect de la Colombie : sa verdoyante Valle de Cafayate, autrement dit la région du café.

Autant dire que ce n’est pas l’art de la culture et de la torréfaction qui m’ont attirée en premier, en revanche la région est super belle, et le petit village de Salento avait tout pour me séduire :

- une belle vue sur la nature environnante

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- des petites rues un peu vides avec des petits papis qui portaient des espèces de ponchos courts (visiblement le vêtement local)

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- des grands cafés avec des billards… là c’était vide en pleine journée mais le soir ils font salle comble. Par contre que des hommes !

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- des maisons de toutes les couleurs

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- et bien sûr la sempiternelle place avec ses vendeurs ambulants, ses stands de street food, ses chiens errants et son église.

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Deux raisons majeures attirent les touristes à Salento -tourisme très local d’ailleurs, et c’est hyper agréable, on a l’impression de vivre la vie des colombiens en goguette- : les fermes de café (j’ai passé mon tour, d’autant que j’étais déjà passée dans la région du café à l’est de Java) et les ballades dans la vallée.

Nous avons opté pour la journée rando, et nous voilà donc partis à l’arrière d’une jeep, pour une vingtaine de minutes de route avant de remettre au travail mes gambettes qui n’avaient pas vraiment été sollicitées depuis le Machu Picchu.

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Mais rien de bien violent, seulement une gentillette montée d’à peine deux heures à travers ces sortes d’immenses palmiers tout gringalets –endémiques de cette région, si j’ai bien compris-,

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avec une très belle vue à mi-chemin,

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mais un sommet de ballade un peu décevant, puisqu’il n’y avait ni une vue exceptionnelle, ni un  de ces lacs ou une des ces cascades qui donnent un but aux ballades.

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En revanche bonne surprise sur le chemin du retour, alors que des autrichiens que nous avions rencontrés plus tôt avaient rebroussé chemin en raison de la boue : certes c’était un peu sale et glissant (mais mon côté Mimi Cracra a apprécié), mais le chemin en bord de rivière était hyper beau,

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avec des passages de ponts de singes,

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et une arrivée dans une grande vallée bien verte, sur un petit chemin bordé de grandes prairies, et sur lequel les gens pouvaient faire des promenades à cheval.

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Le lendemain, un petit tour au mirador m’a permis de faire de la balançoire face à une vue plongeante sur la ville,

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mais surtout d’apprécier une dernière fois la vue sur cette belle vallée.

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Et avant de repartir, nous avons pu retrouver le temps d’un dîner Belle et Dan, le couple de Sydney avec qui j’avais passé une journée du côté de Salta en Argentine, 3 mois plus tôt. Nous étions restés en contact, mais nous n’avions pas arrêté de nous manquer à quelques jours près.

Une soirée tellement sympa que je n’ai même pas pensé à prendre une photo…

En revanche nous avons tous immortalisé cet énorme papillon de nuit qui s’était épris de moi et ne voulait plus quitter ma jambe.

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La suite de nos aventures nous a conduits à Cali, ultime étape pour Alex qui terminait son voyage et s’apprêtait à repartir vers les Etats-Unis.

Nous n’avons pas eu beaucoup de temps, ayant un peu traîné dans le nord, mais nous avons pu faire deux choses essentielles à Cali : 1. aller dans un club de salsa, et 2. manger de la street food et passer du temps dans la rue (pour être honnête je ne sais pas si c’est un incontournable de Cali, mais pour moi c’était devenu un incontournable en Colombie !!).


Pour ce qui est de la salsa, nous avons eu la chance de rencontrer des gens supers à l’hostel que m’avait recommandé Francine, elle aussi rencontrée à Salta. A peine arrivés on nous a proposé de sortir le soir même, avec une dizaine de personnes, certaines de l’hostel et des colombiens potes du gérant. Nous nous sommes donc retrouvés à 21h, entassés à 5 dans un taxi, en direction d’un célèbre club de salsa en plein air, à une trentaine de minutes à l’extérieur de la ville. L’occasion de faire connaissance avec nos nouveaux amis d’un soir : deux journalistes français en vacances et un autre américain. Et une fois n’est pas coutume, la langue commune était l’espagnol, les français étant un peu moins à l’aise en anglais.

A peine arrivés, Sophie nous a donné des complexes en virevoltant sur la piste, mais un colombien du groupe, super patient, s’est mis en tête de s’occuper de mon cas. Il faut dire que beaucoup avant lui avaient renoncé face à ma raideur (entre autres le brésilien du forro de Jeri, un vendeur de cigarettes dans la rue à Medellin,…), mais ce soir là je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai eu une sorte de déclic (peut-être l’effet du mauvais rhum, comme lorsque tout à coup on se croit parfaitement bilingue ??!), toujours est-il que je n’ai pas arrêté de danser de toute la soirée et jusque dans le taxi du retour j’étais comme possédée par cette musique.

Vous ne me croyez pas ? Pourtant il va bien falloir, car mon appareil photo était bien au chaud dans ma poche, et personne n’a pu immortaliser cette soirée.

Entendons-nous bien, je ne dis pas que j’ai brillé par mes talents de danseuse, je dis simplement que le temps d’une soirée je me suis sentie un peu moins raide et que j’ai passé un excellent moment !

 

Pour ce qui est de la street food en revanche, j’ai pu immortaliser le bain de graisse dans lequel cuisaient les empanadas à base de maïs que nous prenions en dose quotidienne

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ainsi qu’un échantillon du régime diététique (ben si, c’est de l’eau au milieu !... les fameux sachets) qui accompagnait nos parties de cartes dans le parc tout près de l’hostel.

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Et si nous avions du mal à quitter notre quartier coloré et animé juste ce qu’il fallait de jour comme de nuit,

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nous avons quand même fait un tour dans le centre ville.

Malheureusement rien de très exceptionnel, quelques jolies places,

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beaucoup de pigeons,

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une belle cathédrale

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et un théâtre qui ressemble à tous les théâtres des villes d’Amérique du Sud.

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Mais ce qui était formidable, c’est la façon dont les gens nous regardaient, et c’est vrai qu’à part nous, les touristes étaient soit bien camouflés, soit pas vraiment présents.

Et tout le monde y allait de son « hola princesa », « como estas reina », etc, etc… pendant quelques instants je me suis dit que j’allais rester là-bas pour toujours ! Un petit peu de bien à l’ego après tout ce n’est pas désagréable !

Alex se faisait pas mal reluquer aussi, mais si moi je tapais dans les 50 ans et plus, lui avait surtout du succès auprès des 15 ans et moins. Chacun son public…

 

Enfin quelques petits instantanés pris ici et là :

- dommage que cette jolie petite église, la plus vieille de la ville, soit entourée par ces vilans immeubles 70’s… en même temps c’est aussi ça la réalité de la ville

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- ambiance Rio, mais un peu moins dans la folie des grandeurs pour ce christ qui veille sur la ville

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- petit clin d’œil à nos parties de cartes endiablées, ce magnifique gâteau–pièce montéeP8080679


- des noms de rue ultra simples et parfaitement signalisés : les « calle » croisent les « carrera », impossible de se perdre !

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- pour les autos, les plaques d’immatriculation portent le nom de la ville, mais pour les motos seulement la mention du pays

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- un panneau qui indique qu’on est bien dans le centre historique… en même temps ce n’est pas plus mal de préciser les choses parfois, vu le quartier

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- c’est sans doute pour cette raison qu’il est quasi impossible de trouver des cartes postales, de façon générale en Colombie, mais tout particulièrement à Cali : voilà la meilleure que j’ai trouvée parmi un choix de 5, dans un seul et unique magasin après toute une après midi de recherche !!

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De toute façon il n’y a pas de boîtes aux lettres dans la rue : pour envoyer son courrier c’est un vrai jeu de piste, il faut trouver l’une des différentes enseignes de distribution du courrier, car il n’y a pas non plus de poste colombienne. Etonnant. Mais une fois de plus, c’est cela a qui fait que tous les jours je me sens dépaysée et ravie de découvrir des choses différentes de mes repères...

 

Prochain article : Bogota et Popayan !

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 00:00

Parce que l’atmosphère de la côte caraïbe, sa vie au ralenti sous la chaleur de l’été (et oui, en remontant en Colombie j’étais repassée dans l’émisphère nord, donc en plein été !) était loin d’être déplaisante, Alex et moi avons décidé de descendre un peu plus au sud pour découvrir Cartagène, connue pour être l'une des plus belles villes de Colombie.

 

Jed est quant à lui resté au nord, où d’autres aventures l’attendaient un peu plus à l’est encore.

Heureuses coïncidences des voyages, nous l’avons recroisé par hasard dans une rue de Cartagène quelques jours plus tard : brûlé par le soleil du nord, il s’était résolu à passer quelques jours loin des plages.

 

Cartagène est fidèle à sa réputation, en tout cas pour ce qui est de la vieille ville : puisque nous avons été enchantés par l’ambiance, les couleurs, la vie du centre historique, nous n’avons même pas mis les pieds dans la partie plus récente de la ville. Il faut dire que la modernité que nous avons aperçue de loin ne nous a pas vraiment tentés.

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En effet, ce qui à mon sens fait tout le charme de la Colombie (et des autres pays visités récemment) c’est tout ce qui est différent de mon "quotidien" (qui à la fois me paraît à des années lumières et pourtant se rapproche dangereusement) : je n’ai pas envie de voir des immeubles flambants neufs, des quartiers d’affaires, des centres commerciaux et des chaînes de fast food, je les retrouverai bien assez vite à mon retour.

En revanche les petites rues pavées, les immeubles colorés, les façades déformées par le temps, je ne m’en lasse pas.

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D’ailleurs ces petites rues du centre historique m’ont un peu rappelé la Crête, et notamment Chania (si mes souvenirs de 2009 ne sont pas trop déformés à ce stade), avec ces balcons, ces murs jaunes et les plantes grimpantes qui apportent un peu de fraîcheur.

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Avec en plus les places animées par des musiciens, des danseurs,

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des bâtiments splendides

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et bien sûr tous les vendeurs de rue ! Et je ne parle pas des vendeurs de souvenirs (assez peu présents finalement), mais des vendeurs de la vie de tous les jours, pour les colombiens principalement, parce que c‘est comme cela qu’ils vivent, dans la rue :

- fruits frais

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- limonades glacées : un citron vert fraichement pressé dans un verre, puis quelques louches de cette limonade gardée ultra fraîche grâce à de gros pains de glace... et Alex, consommateur assidu, n'a pas été malade une seule fois (ou alors il a fait le fier et ne m'a rien dit)

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- brochettes

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- ou encore arepas (galettes tendres à base de maïs) garnies de fromage fondu

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Grand plaisir dans cette ville aussi (parce que parfois ça tient à très peu de chose), toujours sous 35 à 38°C : engloutir des sachets d’eau glacée de 350ml. Nous n’avons vu aucun touriste les acheter, ces sachets d’eau n’étaient pas sur le devant des vitrines, et pourtant c’est ce que consomment les locaux. De la bonne eau fraîche, certes pas dans une bouteille refermable, mais beaucoup moins chère et dans un format parfait pour étancher la soif.

Bon c’est sûr qu’au niveau du style ce n’est pas trop la classe, mais honnêtement ces sachets devraient exister partout !!

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Si l’après midi il était agréable de passer du temps près de l’océan

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c’est surtout le soir qu’il était agréable de se balader, lorsque le soleil se faisait plus doux

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avant de se coucher sur la ville.

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Et hop ! une petite photo de mariage, ça faisait longtemps. Bon en même temps eux ils posaient pas mal, c’était peut-être un shoot pour un catalogue.

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Et le soir, une agréable brise se mettait à souffler : pas un air froid, juste une agréable brise tiède, qui nous permettait de rester en shorts, t-shirts et tongues mais qui donnait la sensation d’estomper un peu la chaleur.

C’était le moment parfait pour profiter d’une autre particularité des villes du nord de la Colombie (et donc dont le climat est chaud) : à la nuit tombée, les gens se réunissent dans la rue, sur les trottoirs, à côté des tiendas -ces petits magasins au coin de la rue où on trouve un peu tout, notamment des boissons fraîches-, sur les places, pour boire une bière, jouer de la musique et chanter, jouer aux cartes, au ballon, aux échecs ou tout simplement discuter dans cette bonne ambiance.

 

Tout près de notre hostel, il y avait justement une de ces places, investie par les locaux chaque soir, 

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- avec des vendeurs de rue : de délicieux hotdogs notamment

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- un petit monsieur qui tous les soirs regardait sa télévision sous un grand arbre

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- des chiens errants, mais pas les chiens affreux et agressifs du reste de l’Amérique du Sud : des chiens sympas qui vivaient leur vie, n’importunaient pas les gens, et se contentaient des quelques caresses qu’ils pouvaient récolter ici et là (en plus d’un petit morceau de nourriture). Car pour la première fois en plusieurs mois, les chiens n’étaient pas battus par les humains, mais semblaient cohabiter sereinement avec eux. Pour autant, dans le nord, aucun chien en laisse. Cela reste des chiens de rue, pas des animaux de compagnie.

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Alors nous avons fait comme tout le monde : nous avons passé nos soirées sur cette place, à manger, jouer aux cartes et bien sûr parler avec les locaux. Pas un soir sans qu’au moins une ou deux personnes, intriguée de nous voir nous fondre dans la masse ne vienne nous parler. Et quand ils voyaient que nous parlions un peu espagnol, ils étaient aux anges ! Ah que c’est agréable de voyager dans des pays où le tourisme de masse (dont quelque part je fais aussi partie…) n’a pas encore fait ses ravages !

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Vous l’aurez compris, cette ville dans laquelle je me suis trouvée si heureuse gardera une place toute particulière parmi mes souvenirs de voyage.

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Un bus de nuit plus tard, autre ambiance à Medellin, en pleine préparation de son festival annuel, le Flower Festival, et qui commençait donc à faire le plein de touristes, colombiens en grande majorité.

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Nous avons eu une chance folle de trouver de la place dans un hostel absolument superbe, sûrement le plus beau et le plus classe de tout mon voyage.

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Il faut dire qu’on a pas mal cherché, avec quelques pauses hamac entre deux adresses… il ne s’agirait quand même pas de se tuer à la tâche.

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Changement de décor donc, avec tout d’abord un métro… bizarre après quelques mois dans les Andes !!

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Mais pas de panique, on est bel et bien en Amérique du Sud : même dans cette grande ville les gens se réunissent pour jouer de la musique, et bien sûr danser !

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Et ce à tout âge !! Ce n’est pas encore la folie Salsa de Cali, mais on sent définitivement que tout le monde a ça dans le sang.

 

 

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Dans cette ville, tout est grand : les immeubles,

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la cathédrale,

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les bâtiments qui nous donnent l’impression d’être en plein Alice au pays de Merveilles,

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le nombre de taxis

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et il y a même un téléphérique pour atteindre l’un des quartiers dans les hauteurs de la ville (pas une favella, mais franchement pas le plus favorisé de Medellin)

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. Ambiance ski… en ville. Oui ça commence un peu à me démanger après un an et demi loin des pistes...

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D’ailleurs, super moment dans ce quartier très populaire : les enfants et les jeunes semblaient ne pas être habitués à voir des touristes à la peau et aux cheveux clairs, et quand ils nous ont entendus parler, tout un groupe s’est formé autour de nous ! Ils voulaient parler anglais avec nous, m’entendre parler français et ils étaient tout contents que nous puissions aussi échanger quelques mots en espagnols avec eux.

Et tout le monde nous regardait, nous souriait, nous interpelait… on avait vraiment l’impression d’être l’attraction du moment, au cœur de ce quartier familial. C’est chouette quand les rôles sont en quelque sorte inversés. C’est bien de se rappeler que les étrangers, ce sont nous.

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Et puis l'occasion de goûter aussi à la version made in Medellin des arepas, avec une squantité pas possible d'une sauce sucrée un peu bizarre. Mouais, pas emballée plus que ça.

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Et en haut vue époustouflante bien sûr, comme dans toutes ces villes entourées de montagnes.

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Et puis tous les détails qui continuent de m’étonner ou de me faire sourire :

- la vendeuse ambulante de fruits qui hurle ses prix dans son micro

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- les vendeuses (la plupart du temps se sont effectivement des femmes) de « minutes » de téléphone portable : tous les colombiens ne possèdent pas un téléphone portable, et quand ils ont besoin de passer un appel vers un portable, plutôt que d’utiliser une cabine téléphonique ils ont recours à ce service, et paient à la minute. Ces vendeuses qui annoncent le prix à l’aide de dossards bien visibles ont plusieurs téléphones, en fonction des opérateurs, et il n’est donc pas rare de voir une ou plusieurs personnes utiliser dans la rue ces  portables généralement sécurisés par une chaine ou une cordelette.

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- des panneaux qui indiquent une église… à environ 40 centimètres d’une église, des fois qu’on n’ait pas bien compris

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- ce dessin sur un rideau métallique de magasin : « interdit aux voleurs » !P8020533

 

Medellin, c’est aussi et surtout la ville du peintre et sculpteur Botero : une place entière lui est dédiée -c’était assez marrant de regarder tous ces enfants jouer naïvement au toboggan sur cette femme nue-P7290373

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et un peu partout on voit des artistes en herbe peindre « à la manière de » Botero.

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Je préfère ses sculptures, mais plus tard à Bogota en passant un peu plus de temps dans un musée je me suis surprise à finalement aimer de plus en plus ses peintures. Photos dans quelques articles…

 

Il faut savoir que las habitants de Medellin sont particulièrement fiers de leur ville, et que celle-ci est reconnue comme étant la plus accueillante de Colombie, par les colombiens eux-mêmes (et pas seulement ceux de Medellin !). L’une des enseignes de supermarchés de la ville, Exito, a d’ailleurs organisé une sorte de jeu de piste grandeur nature, avec de grandes lettres métalliques disséminées un peu partout dans la ville et formant un message mystère, et sur lesquelles les habitants ou touristes étaient incités à décrire pourquoi ils aiment tant cette ville.P8020469.JPG

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Nous nous sommes pris au jeu, et c’est comme cela que nous avons découvert des quartiers et des lieux que nous n’aurions sans doute pas vus, le guide nous incitant à rester dans le centre. Non pas pour une question de sécurité, car mis à part un certain « Barrio triste » qui portait bien son nom et dans lequel nous ne sommes restés que le temps de comprendre que c’était un no man’s land de junkies, donc pas vraiment pour nous..., tous les endroits que nous avons vus avaient l’air parfaitement sûrs.

Une place étonnante, la Paza de las luces, car tous ces grands poteaux étaient en fait recouverts de petites lumières le soir

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avec un ciel incroyable quand nous y sommes passés

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le quartier économique et politique

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des petits bijoux d’architecture moderne (à mon sens bien sûr, c’est sans doute très subjectif... Dudu pas de jugement!)

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et des sortes de bacs à sable géants où on était invités à marcher pieds nus afin de ressentir l’énergie de la planète. Pas sûre d’avoir senti l’énergie, mais c’était marrant.

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D’autant que je n’ai pas précisé que Medellin est réputée pour son printemps éternel : il n’y fait jamais froid, pour autant jamais trop chaud, et les averses sont de courtes durées. Le temps idéal pour visiter une ville. 

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Sans sac bien sûr, depuis le Brésil j'ai pris l'habitude de n'avoir que l'essentiel avec moi, et tout sur moi!

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Enfin, comme à Rio, le hasard des emplois du temps (enfin si on peut parler d’emploi du temps pour moi) a encore une fois bien fait les choses, puisque Manu est passé à Medellin quand j’y étais. Il venait de terminer une mission à Bogota, et prolongeait son séjour en Colombie. Contrairement à Rio nous n’avons pas fait un week-end marathon des grands classiques de la ville, mais nous avons passé trois soirées ensemble, soit au resto

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soit à l’hostel : pour achever de le convaincre de la bonne ambiance qui peut y régner, et de façon plus pragmatique pour y cuisiner et faire quelques économies (dur dur de tenir le budget jusqu’au bout !)

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soit à la colombienne, c'est-à-dire sur une place avec une bière fraîche achetée dans la tienda du coin.

Encore une fois de supers bons moments avant de repartir nous vers le sud et lui vers le nord !

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Prochain article : Salento et Cali !

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 00:00

Je n’ai pas croisé une seule personne qui ne soit revenue envoûtée par la Colombie. Car contrairement à ce qu'on pourrait penser, le circuit touristique est loin d’être une jungle dont les Farcs ont le monopole.

Bien sûr certaines régions sont encore à risque, mais la majeure partie de la Colombie a été « nettoyée » depuis bien longtemps et ce pays dispose d’une ressource qui n’a pas de prix : les gens.

En effet, la gentillesse, la sollicitude et l’accueil des colombiens envers les touristes est difficilement descriptible. Ce sont des regards, des sourires, la façon dont tout le monde (de l’employée de l’hostel au vendeur de légumes au coin de la rue) vous appelle « mi reina », « amor », « princesa », la façon dont le caissier du bus vous tend le bras pour vous aider à monter, ou encore les gens dans la rue qui vous accompagnent jusqu’à l’arrêt de bus ou jusqu’au bureau de poste dont vous avez demandé l’adresse, … autant de petites choses et de petites attentions en permanence, qui vous font instantanément tomber amoureux du pays et de ses habitants.

Bien sûr on pourrait penser que, comme en Asie, ils sont juste fins commerçants, mais la réalité est que même lorsqu’on n’achète rien le sourire et la volonté d’aider sont toujours là.

 

Cette réalité, j’ai pu la vivre dès mon arrivée à l’aéroport de Santa Marta, où le distributeur automatique n’acceptait aucune de mes deux cartes bancaires (je n’avais pas un peso colombien sur moi, arrivant du Pérou via l’Equateur) et où il n’y avait pas de bureau de change (j’ai pourtant toujours quelques dizaines d’euros et de dollars, au cas où…). Ayant expliqué mon cas à l’un des employés de sécurité de l’aéroport, il a spontanément proposé de me faire du change. Et sans mauvaise intention aucune : nous avons regardé le taux de change sur mon ordinateur (il y avait du WiFi dans cet aéroport) et il m’a changé 20 dollars, au cours du moment, sans même essayer d’arrondir ou de se prendre une quelconque commission.

Et il m’a ensuite accompagnée jusqu’à l’arrêt de collectivo, et a attendu avec moi pour être sûr que je monte dans le bon.

Et évidemment j’ai eu droit au chaleureux « Bienvenidos a Colombia » de rigueur, d’une étonnante sincérité.

 

Quant au jeune conducteur de collectivo, malgré ses airs de gros dur et de rebelle de la route, il avait son tableau de bord rempli de peluches !! Des vrais nounours je vous dis!

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Je n’ai fait que passer à Santa Marta, le temps de goûter aux pépites de street food de la Colombie, notamment les pastels de pollo (tourtes au poulet) et les papas rellenas (boules de purée de pomme de terre, frites bien sûre, et farcies de viande… un vrai régal) en attendant mon collectivo pour le village de Taganga, à 10 minutes de là.

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C’est sous un soleil de plomb et une chaleur tropicale (trop bon après quasiment 2 mois en haute altitude et souvent dans le froid !) que j’ai retrouvé Alex, qui voyageait désormais avec Jed, un australien qu’il avait rencontré quelques jours plus tôt.

L’hostel était sommaire, mais il y régnait une atmosphère particulière, et lorsque la chaleur du dortoir n’était plus tenable, il était toujours possible d’aller dormir dehors dans un hamac, pour profiter de la brise de la nuit.

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Et tout, de ces hammacs un peu partout à l’attitude ultra relax des backpackers argentins qui y avaient élu domicile depuis plus d’une semaine, invitait à la détente.

 

De toute façon, dans le nord de la Colombie il fait beaucoup trop chaud entre 9h et 17h pour imaginer faire quelque autre activité physique que se rendre à la plage.

Au programme donc, trois activités principales :

- plage : sans être incroyables, les petites criques de Taganga étaient absolument parfaites pour se rafraîchir,

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faire un peu de snorkeling -ce ne sont pas les fonds indonésiens, mais il y a pas mal de poissons, et même des hippocampes !-

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observer les touristes (beaucoup de locaux)

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ou encore les pêcheurs… qui allaient alimenter nos assiettes de ceviche plus tard dans la soirée

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- siestas dans les hammacs

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- et apéros / jeux de cartes au coucher du soleil

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La belle vie quoi.

Ah oui et bien sûr l’une de nos autres occupations quotidiennes était de manger ! Essentiellement des ceviche de poisson de frais, les pieds dans le sable…

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Et parfois le soir tard, quand tous les touristes étaient partis se coucher, on pouvait rester avec les locaux qui écoutaient de la musique, dansaient, discutaient, rigolaient, autour de stands de rue, de barbecues… Et bien sûr toujours en nous accueillant comme des rois. De vrais moments de bonheur.

 

Bien sûr, en Colombie, comme dans beaucoup de pays d’Amérique du Sud d’ailleurs, là où il y a des gringos il y a des vendeurs de substances diverses et variées. Mais encore une fois, même si on nous en propose tous les 10 mètres (surtout à Taganga en début de soirée), il n’y a jamais d’insistance, et on peut difficilement les blâmer : s’il y a autant de vendeurs dans les lieux touristiques c’est qu’il y a des clients !

 

Après quelques jours à ce rythme ralenti, nous avons regagné Santa Marta pour prendre un bus en direction de Palomino, un peu plus à l’est sur la côte.

Petit détail au détour d’une rue, que j’ai trouvé fort utile : sur certaines cabines téléphoniques il est indiqué combien de temps on peut téléphoner avec 100 pesos, en local, en national ou vers des portables.

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Palomino se trouve un peu à l’écart du Parc National Tayrona, et est donc moins visité… et surtout il n’y a pas de droit d’entrée ! Le lieu nous avait été recommandé par l’un des argentins de Taganga, et il nous avait même indiqué un camping dans lequel on pouvait louer des hamacs.

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Il s’agit d’un village le long de la route, comme il y en a beaucoup sur la côte, entre les rivières dans lesquelles se baignent les locaux.

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Mais tout l'intérêt était la plage, à une quinzaine de minutes à pied de la route… le prix à payer pour se retrouver dans un endroit paradisiaque et dans lequel on se sent si loin de tout !

Plage à perte de vue, cocotiers… même sous un ciel voilé il y a de quoi se prendre pour des Robinsons. 

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D’autant que le camping était vraiment dans l’esprit Robinson Crusoë : pas d’électricité, pas d’eau courante…

Pour ce qui est des repas, le midi nous allions généralement au village manger notre tant aimée street food, notamment les délicieux deditos de queso, des batonnets de pâte à beignet un peu salée, cuits au four et fourrés au fromage… ça ne fait pas forcément envie comme ça (et je n’en reviens pas de n’avoir aucune photo alors que c’était mon en-cas favoris pendant tout le mois passé en Colombie !) mais c’était un vrai régal, quasiment toujours (pour ma part en tout cas) accompagnée d’un rafraîchissant Postobon Manzana bien glacé : le soda rose bonbon saveur pomme que je venais de découvrir et dont, après un mois de consommation intensive, je suis désormais en sérieux manque.

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Pour le petit déjeuner et le dîner, nous rapportions au camping des victuailles (et de l’eau potable par sachets de 5 litres... Jed était souvent de corvée),

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parfois accompagné d’un chien errant…

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et c’était cuisine au feu de bois ! Ambiance on coupe nos buches, on fait un feu et on cuisine comme on peut, à la frontale après 19h…

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Le tout dans une "cuisine" de bric et de broc, mais étonnamment c’était assez efficace !

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Quant à la vaisselle, les toilettes et les douches, c’était à l’eau récupérée au puis à l’aide de seaux (à gauche, sur la photo, et les douche se sont les petites cabanes en bois sur la droite).

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Eau douce certes, mais pas des plus limpides... Dépaysant !

 

Encore une fois, à part ces quelques occupations, pas de grande activité à part se la couler douce, jouer aux cartes, et finalement juste profiter de cette pause dans le temps.

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Même pour ce qui est de la baignade, avec les courants impressionnants sur cet endroit de la côte, cela devenait vite fatigant. En tout cas trop fatigant pour nous !

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Nous avons quand même passé, avec deux colombiens rencontrés au moment du dîner, une soirée dans le camping voisin (qui avait l’électricité, donc de la musique et des bières fraîches !)… où nous avons compris qu’en Colombie danser la salsa c’est une seconde nature. C’est incroyable, tout le monde a le rythme dans la peau, et les gens dansent pour le plaisir de danser, il n’y a jamais d’ambigüité ou de vieille technique de drague derrière une invitation à danser.

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Bien sûr vu nos capacités à tous les trois, nous avons préféré rester assis à nous délecter du spectacle.

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De chouettes journées donc, totalement déconnectés du monde, sans doute pour une des dernières fois avant mon retour à la vraie vie…

 

Prochain article : Cartagène et Medellin !

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 00:00

Qui dit passage en coup de vent, dit mini article. Mais je ne pouvais pas ne pas conclure mon passage au Pérou.

 

En réalité j’ai passé 48h à Lima. Pour autant je n’ai malheureusement quasiment rien vu de la ville.

Après un long trajet de 21 heures en bus -mais attention, grand confort, avec le Wi-Fi à bord !!-, je me suis installée dans le quartier touristiques (mais pas typique) de Miraflores.

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Avec deux missions à remplir au plus vite : remplacer mon appareil photo volé à Cusco et trouver la façon la plus économique de me rendre au nord de la Colombie (pour ensuite redescendre en Equateur, dernier pays de mon parcours).

 

Pour ce qui est de l’appareil photo, j’ai passé du temps à regarder tous les modèles, ayant du mal à faire le deuil de mon fidèle compagnon. Ne pouvant m’offrir le même modèle, je me suis quand même laissée tentée par un appareil waterproof : une fois qu’on s’y est habitué, difficile de passer à autre chose (et difficile de se dire qu’il faut faire attention à la pluie, au sable, etc…). Il m’aura fallu plus de deux séances de négociation intense mais j’ai fini par obtenir 5% de remise… maigre consolation, mais qu’ils sont durs en affaires ces péruviens !

 

Armée de mon nouveau bras droit, je ne me suis pas aventurée très loin : un petit tour dans le quartier, le temps de remarquer une ou deux petites choses étonnantes :

- je trouvais bien qu’il y avait pas mal de chats qui se baladaient dans ce parc… visiblement c’est un problème sérieux : « Interdiction d’abandonner les chats sur la voie publique »

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- autre type de panneau auquel je ne suis, heureusement, pas habituée : point de rassemblement en cas d’alerte sysmique.

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Et puis encore et toujours cette culture de la danse dans la rue : que c’est agréable et que ça donne envie de voir ces gens de tous âges et de tous horizons qui se retrouvent à la nuit tombée pour passer un bon moment à danser !

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Pour ce qui est de l’organisation de la suite de mon voyage, j’ai suivi les conseils d’Alex qui avait bien bossé le sujet avant moi. En effet je l’ai croisé à peine une heure à Lima (il m’a rapporté mon téléphone oublié dans mon hostel d’Arequipa une dizaine de jours plus tôt, et qu’il avait pu récupérer lorsqu’il y était passé à son tour… et oui je fais marcher le réseau, même en voyage !) avant que lui-même ne parte pour la Colombie.

Deux jours plus tard j’étais donc de nouveau dans un bus, toujours 4 étoiles :

- terminal de bus digne d’un aéroport, avec dépose des bagages en amont et portes d’embarquement

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- plateaux repas et tout et tout… l’occasion de boire enfin un verre d’Inca Cola, ce soda jaune fluo au goût de bonbon Tagada à la banane

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- et équipé du WiFi, je n’en reviens toujours pas !

Heureusement, car 26 heures pour arriver jusqu'à Guayaquil c'est long !

 

Et puis les paysages le long de la côte étaient chouettes (même si ces photos ne rendent rien et qu’il pleuvait)

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et le bus faisait juste ce qu’il faut la course avec les camions, de quoi épicer un peu le trajet.

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De Guayaquil je n’aurai rien vu, à part la gare routière, un trajet de 2 minutes en taxi, un hostel un peu lugubre et le lendemain matin l’aéroport. Car aussi étonnant que cela paraisse, en Colombie l’avion s’avère souvent moins cher que le bus ! A forciori quand il s’agit de traverser tout le pays…

 

Prochain article : Taganga et Palomino !

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 00:00

Je ne pensais pas rester très longtemps au Pérou, et pourtant en 3 semaines j'ai à peine eu le temps d'apercevoir la moitié de ce que j'aurais voulu faire et voir dans ce beau pays.

Certes les gens ont moins bonne réputation qu’en Bolivie (mais cela tient surtout aux chauffeurs de taxi filous et vendeurs de rue un peu retors… car tous les autres péruviens avec qui j’ai eu de brefs échanges ont été absolument adorables), mais les villes, les paysages et le passé inca sont absolument incroyables. Sans compter les montagnes, que je n’ai pu apercevoir que de loin. Encore une destination à remettre sur la liste…

 

Cusco est nichée entre les montagnes, avec essentiellement des bâtiments anciens en pierre rouge… ça change du blanc et du gris, et ce côté « vieille pierre » donne un vrai caractère à la ville.

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Et les nuages n’assombrissent pas le beau ciel bleu, au contraire, ils le magnifient… surtout le soir au coucher du soleil.

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Quant à ce drapeau arc-en-ciel qu’on voit un peu partout : il est très possible que le Pérou soit extrêmement gay-friendly comme on le pensait au début, mais en réalité il s’agit de l’emblème des communautés issues de l’empire inca.

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Comme on était dans un super hostel… tiens le drapeau arc-en-ciel, encoreCusco--Valle-Sagrado-et-Machu-Picchu-0008.JPG

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et que le Pérou est un peu plus cher que la Bolivie, on a fait un petit tour au marché pour cuisiner.

Résultat délicieux

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et l’occasion de voir que les what mille sortes de pommes de terre ne sont pas une légende !

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Ayant réussi à convaincre Miranda de prendre plusieurs collectivos pour nous rendre dans la Vallée Sacrée (à ce stade elle préférait encore les taxis et les tours organisés… mais depuis elle ne jure plus que par les bus locaux !), nous nous sommes rendues à la « gare routière », qui en fait était une sorte d’annexe avec seulement des petits bus régionaux.

Après avoir observé des femmes qui s’épouillaient avant de servir de la nourriture à emporter,

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nous sommes parties dans un bus quasi vide, ce qui nous a permis de nous exprimer pleinement.

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Première belle surprise de la Vallée Sacrée : les ruines de Pisaq.

La plupart des gens arrivent par la route, avec des excursions d’une journée, mais nous avons choisi d’attaquer le site par la face nord. Enfin à pied quoi.

Un bon effort à fournir - et là je cite Miranda « I hate tose f****** incas and their stairs ! »-,

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mais le plaisir d’être seules ou presque, et au sommet la récompense de la vue : sur les fameuses terrasses qui servaient de laboratoires pour les cultures incas (acclimatation des graines à l’altitude et au climat et développement de nouvelles espèces pour élargir leur alimentation)

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mais aussi bien sûr sur les ruines des habitations et lieux de cérémonies.

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Et en bonus pour nous au sommet, un groupe d’illuminés… ok, -12 points pour le manque de tolérance sur ce coup là… mais bon, ils chantaient des trucs vraiment bizarre et se crachaient de l’eau au visage. Visiblement c’était une retraite spirituelle itinérante sur 15 jours, avec le plus grand chaman du Pérou, et des participants du monde entier. Mouais, ça ressemblait quand même vachement à une espèce de secte. De l’extérieur en tout cas. D’ailleurs on nous a gentiment demandé de nous en aller car on pouffait trop fort. En même temps ils occupaient un peu toute la place en plein milieu du passage…

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Le lendemain matin, moment magique à Olantaytambo avec seulement quelques rubans de nuages en suspension au dessus des ruines… conférant au lieu un caractère encore plus mystique.

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Ah dans ces moments-là… comment dire, je me sens juste à ma place. Tout simplement.

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Un petit tour en mini bus avec les locaux (regardez comme Miranda s’est détendue avec l’habitude… bon certes elle semble encore un peu cripsée mais il faut dire aussi qu'elle avait une petite dame à moitié assise sur elle)

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et nous voilà arrivées à Moray.

Un site vraiment impressionnant : un immense laboratoire de cultures… très photogénique. 

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Sans compter la vue tout autour…

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Au retour nous avons profité d’un bus de sortie scolaire pour redescendre gratuitement : un super moment d’échange avec ces petits gars de 14 ans qui voulaient tout savoir sur mon travail, mes diplômes et mon pays. Et qu’il est soudain difficile de répondre aux questions les plus simples du type « qu’est ce qui est différent dans ton pays », car, comparé à leur vie, TOUT est différent.

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Et hop, une petite partie de cartes en attendant le bus sur le bord de la route ! Même pas peur du vent, quelques pierres et c’est réglé. Totalement tout terrain les filles !

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Après un bref passage par Cusco, je me suis lancée à l’assault du Machu Picchu. Sans Miranda cette fois-ci (une fois de plus dur dur de se séparer... même si elle au moins habite à Londres et pas à des milliers de kilomètres), car elle avait réservé de très longue date l’Inca Trail, contrairement à moi qui ai réservé en dernière minute le Jungle Trail.

Au programme, 4 jours de vélo, marche et découvertes avec un super groupe (décidément j’aurai vraiment eu de la chance toute l’année) : Toby (Australien), Felix (Anglais), Tom et Helen (Anglais), Eric et Chelsea (Canadiens) et notre guide Juan Carlos.

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De ces 4 jours il me reste des souvenirs impérissables, en revanche seulement quelques photos récupérées des uns et des autres, et de Ugo, que j’avais rencontré au Huayna Potosi et que j’ai retrouvé par hasard à Cusco. Nous n’avons pas fait le treck en même temps, mais à un jour d’écart je crois que le Machu Picchu n’a pas trop bougé.

En effet, exténués mais ravis de notre expédition, nous sommes sortis en night club le soir de notre retour à Cusco, et je me suis fait voler mon appareil photo (directement dans ma poche, ben voyons, il ne faut surtoutnpas se gêner). Visiblement c’est très courant, 2 à 3 tous les soirs dixit le videur.

Beaucoup de chouettes photos perdues (forcément, on préfère toujours ses propres photos), et la désagréable sensation de se faire voler… mais heureusement j’avais fait un gros back up sur mon ordinateur la veille de mon départ, au moment où Miranda et moi partagions nos photos des 15 jours et quelques passés ensemble. Je n'ai donc perdu que 4 jours de clichés.

 

Nous avons donc commencé par du vélo… mais tout en descente, pendant près de 4h ! Oui le Jungle Trail ce n’est pas ce qu’il y a de plus physique. Mais c’est varié et l’expérience est top, surtout avec le groupe et le guide qui vont bien.

Donc pour ces près de 3000m de dénivelé, équipement maximal : super vélos, casque intégral, gants renforcés, coques couvrant les épaules, tout le dos, la poitrine et les coudes, protèges tibias et veste fluo pour être visibles de loin. Bref on ne pouvait pas nous louper.

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A part une ou deux petites côtes sur la fin, on s’est tous régalés avec des belles pointes de vitesse et des virages en épingles à cheveux : ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de dévaler une route de montagne en vélo –surtout sans avoir à la monter avant !!

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Et avec le changement d’altitude (de 4350m à 1430m), changement de climat notoire : nous sommes passés de froid et sec en haut (bonnets, écharpes, etc…) à très chaud et humide en bas ! Pas mal de pauses techniques pour enlever des couches donc.

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Coupes budgétaires oblige (ça sent la fin…), j’ai séché la session rafting de l’après midi. Mais nous nous sommes tous retrouvés de bonne heure pour un bon dîner, d’ailleurs absolument tous les repas auront été incroyables. Simples, mais délicieux.

Nous avons terminé la soirée dans le « only bar » du village comme nous l’avons surnommé : ambiance parties de billard et free shots de inca tequila (herbes macérées dans de l’alcool de canne à sucre). Dommage qu’il n’y ait plus de photos pour immortaliser cette soirée : je suis rentrée à peu près vaillante vers 23h30 avec Eric et Chelsea, mais les anglais sont restés jusque très tard dans la nuit (pendant ce temps Toby vomissait tripes et boyaux dans la chambre… oui difficile de passer par le Pérou et la Bolivie sans se chopper au moins une intoxication alimentaire).

 

Sans grande surprise, le lendemain à peu près tout le monde avait la gueule de bois, certains plus que d’autres.

Les débuts de la randonnée se sont faits sous une pluie battante… pas facile d’autant que cela grimpait pas mal. Nous voyant dans un piètre état, le guide nous faisait faire pause sur pause, et très vite il nous a surnommé la "team hangover". Evolution après la "team lame" d’Uyuni, mais ce n’était finalement pas beaucoup plus glorieux.

 

Au fur et à mesure de la journée nous avons tous repris nos esprits et avons pu profiter des explications passionnantes de notre guide, alors que nous empruntions un ancien chemin inca. Juan Carlos était vraiment super intéressant, et il nous a tout appris ou presque sur les chemins des incas, les différences entre les chemins des messagers, des armées, des officiels et des commerçants, etc.

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Petite montée d’adrénaline sur quelques passages abrupts et super étroits… 

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avant de terminer la journée par une session éponge dans les sources chaudes naturelles de Santa Teresa. Un site magnifique, et refait à neuf il y a seulement quelques années, après que la rivière ait tout emporté sur son passage un jour de grande crue.

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Le soir nous avons été bien sages, à peine un petit verre et tout le monde au lit.

 

Le troisième jour j’ai eu droit à un bonus de 3 heures de marche supplémentaires (le reste du groupe traversait la vallée en zipline : encore une fois restrictions budgétaires pour moi, mais honnêtement sans aucun regret car je ne voulais pas altérer mes souvenirs de l’incroyable Gibbon Experience au Laos). Ca a été aussi l’occasion pour moi de prendre 3h de « cours particuliers » d’espagnol avec un autre guide, que j’ai certainement du un peu fatiguer… mais bon si je ne pratique pas…

 

Les paysages de l’après midi ont été plutôt variés, entre bords de rivière et les rails de train

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et nous sommes arrivés en fin d’après midi à Agua Calientes… horriblement touristique et également accessible en train, donc bondé.

A peine le temps de faire un petit tour dans la ville, de passer au marché pour acheter notre picnic du lendemain, de dîner, et hop ! au lit de bonne heure.

 

Car le lendemain, grosse journée : lever à 4h, départ à pied à 4h20 avec les frontales, pour être devant les portes du Machu Picchu avant l’ouverture. Encore une fois, nous avons mis nos petites jambes à l’épreuves sur d’interminables marches : près d’une heure de montée pour les plus rapides… mais c’est aussi ce qui fait encore plus apprécier le site une fois en haut !

 

Premiers arrivés, nous avons donc eu une vue imprenable sur les ruines, pas encore prises d’assault par les bus qui allaient arriver une ou deux heures plus tard.

Rien de tel pour apprécier la majesté du site.

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D’ailleurs même les lamas qui y vivent semblent ne jamais s’en lasser !

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Difficile cependant de s’imaginer qu’à sa découverte en 1911 il était encore totalement enseveli sous la végétation !

 

Après une visite guidée de 2h avec Juan Carlos, nous avons pu passer toute la journée sur place.

Nous avons gravi la montagne Machu Picchu… et allez, encore des marches, pendant plus d’une heure cette fois-ci. Ca a l’air de rien comme ça, mais ces marches, ces f****** stairs, sont inégales, hautes, et vraiment crevantes !

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Mais bien sûr l’arrivée au somment est incroyable, la vue est à couper le souffle : car le Machu Picchu est grandiose en soit, mais c’est aussi sa situation au cœur des montagnes et difficilement accessible (sauf pour ceux qui montent en bus !) qui en fait un endroit vraiment spécial.

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Après une longue journée qui avait commencé aux aurores, et une longue pause picnic/contemplation au sommet

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la redescente de toutes ces marches a été un vrai supplice.

Mais nous avons pu nous reposer dans le train le plus cher du monde, sur la route du retour à Cusco. J’exagère un peu, mais comparés aux prix péruviens les tarifs de ce train sont scandaleusement élevés.

 

Peu de photos malheureusement (en tout cas pas autant que j’aurais souhaité), mais comme je le disais les souvenirs sont bel et bien là.

Je suis quand même peu triste de ne plus avoir cet appareil photo qui m’a accompagnée chaque jour pendant plus de 10 mois, et qui aura ainsi troué toutes mes poches de pantalons et shorts…

En même temps il avait pas mal souffert sur la route et n’était plus étanche. Mais bon, quand même. On s’attache à ces petites choses quand on voyage aussi longtemps...

 

Prochain article : Lima, Taganga et Palomino !  

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 00:00

Après ces deux journées bloquées à Copacabana, nous avons décidé d’avancer, puisque que mon état de santé s’était amélioré. Direction le Pérou!

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Et là, l’erreur de junior : j’avais retrouvé un peu d’appétit, et commençant déjà à être un peu déshydratée, je me suis ruée sur un jus d’orange frais au petit déjeuner. La sentence ne s’est pas faite attendre : le trajet en bus a été particulièrement long et douloureux.

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Heureusement le bus était bien équipé.

En revanche, j’ai choisi d’enfreindre la règle absolue des bus en Amérique du Sud quant à l’utilisation des toilettes à bord : « solo urinario ». Parfois on n’a pas le choix.

Ah ça c’est sûr, j’ai eu meilleure mine...

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Mais cela n’a pas entamé le moral des troupes… nos neurones en revanche c’est une autre histoire.

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Petit éclair de lucidité quand même : nous devions nous arrêter à Puno, mais à l’arrivée ce que nous avons vu de la ville ne nous a pas emballées, et surtout je me suis dit qu’une ville sans hôpital n’était pas forcément le plus malin. Non pas que je me sois trouvée à l’article de la mort, mais malade depuis plus de 4 jours, il fallait sérieusement penser à prendre les choses en main.

 

Le confort d’une nuit dans un lit douillet n’a malheureusement pas remis mon estomac en place

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et dès le lendemain matin c’est laborieusement que je me suis rendue au centre médical recommandé par mon assurance.

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J’y ai été hyper bien accueillie, et encore une fois heureusement que j’ai pris ces cours d’espagnol à mon arrivée en Argentine ! Le médecin ne parlait pas un mot d’anglais et j’ai été la première surprise de réussir à lui expliquer mes symptômes et à comprendre son diagnostic et le traitement. Bon en soi rien d’incroyable, juste une intoxication alimentaire (même si on ne peut jamais être sûr à 100%) qui a mal tourné : pas faim = corps plus faible = encore plus malade = encore moins faim, etc, etc.

Je suis donc repartie avec les bras chargés d’antibiotiques, d’anti douleur pour le ventre, d’une espèce de plâtre à boire pour protéger mon estomac et surtout de boissons réhydratantes, puisque c’était là le point le plus inquiétant. Amande j’ai bien sûr repensé au jour où tu es revenue déconfite de chez le médecin à Angougou avec deux énormes sacs plastiques remplis à ras bord de médocs.


Ah ! et aussi chez le médecin petit choc sur la balance : en moins de 3 semaines (je m’étais pesée sur le marché en Bolivie –je vous vois venir : non, pas sur les balances du bétail ou des fruits et légumes, seulement sur un pèse personne qu’une petite dame faisait payer à l’entrée du marché… la Bolivie quoi) j’avais perdu près de 6kg. Gloups. Un peu flippant, d’autant que les jours avant de consulter je m’étais vu fondre à vue d’œil, et à chaque fois que je passais devant un miroir je voyais mes joues se creuser de plus en plus. Et même si j’étais bien contente de perdre tout ce que j’avais pris en Asie et en Nouvelle Zélande, cet amaigrissement allait beaucoup trop vite à mon goût. Enfin c’est un lointain souvenir, les empanadas et sodas colombiens ont bien joué leur rôle.

 

Les antibiotiques ne faisant pas effet immédiatement, nous avons eu quelques jours pour visiter Arequipa, très jolie petite ville péruvienne, avec des beaux bâtiments blancs et gris clairs, un grand ciel bleu, et les montagnes tout autour. 

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Nous avons passé un peu de temps au marché… pas encore vraiment inspirée par toute cette nourriture…

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le fameux maïs violet :

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et dans un ancien couvent de la taille d’un petit village : couleurs magnifiques et calme absolu en plein cœur de la ville… un vrai moment de relaxation (oh ça va, ce n’est pas parce que je n’ai pas travaillé depuis 11 mois que je n’ai pas le droit de me relaxer !)

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Petit choc culturel après un mois en Bolivie : le Pérou est étrangement plus occidentalisé que la Bolivie. S’il reste des petits stands de rue, les grandes enseignes (McDo & Co) sont bien présentes et il y a même des centres commerciaux avec des vraies boutiques à l’intérieur et pas seulement des petits cabanons façon marché de rue.

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Et puis le médecin m’avait dit de manger, quitte à me forcer, pour reprendre des forces. Nous avons trouvé un petit resto dans lequel nous sommes retournées tous les jours et qui faisaient de délicieuses tourtes au poulet,

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ainsi que des causas (sortes de salades entre deux couches de purée de pomme de terre… un pur délice) et des supers gâteaux et tartes.

A ce stade, chaque bouchée était encore un supplice pour moi… contrairement à Miranda qui trouvait son bonheur à chaque fois.

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Pour ma part, c'est bien sûr uniquement ce qui m'était interdit qui me faisait envie : sodas, bonbons et fruits frais!

 

Nous sommes ensuite parties à la découverte de l’attraction touristique de la région : le Colca Canyon. Nous avons pris un tour, mais nous avons découvert plus tard, au hasard de nos rencontres, que nous aurions pu nous en passer.

Mais nous avions un super guide, Vladimir, et le jeune couple d’anglais qui était avec nous était sympa, même s’ils nous prenaient pour des mamies. Je cite : « à 32 ans vous faites encore des randos en montagne, c’est vachement bien ! ». Oui, c’est ça.

 

Pour cette nouvelle aventure, nous avons mis le paquet en termes de tenues.

Ambiance Indiana Jones pour moi, avec un chapeau qui avait subi près de 10 mois de sac à dos

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et Méga Gringo pour Miranda, avec l’appareil photo en bandoulière, le porte bouteille et les sacs plastiques accrochés au sac à dos.

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Autant dire que nous n’étions pas parties que ça gloussait déjà un maximum.

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Pourtant je ne tenais toujours pas une forme olympique, et chaque moment de répit était le bienvenu.

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3 supers journées donc, avec au programme :

- observation de condors

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- descente du canyon

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- nuit dans une pension tenue par une famille, à plus de 3h de marche de tout village/commerce. C’est incroyable les miracles culinaires que l’on peut faire avec une cuisine aussi rudimentaire…

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- observation des cochons d’inde vivants… avant d’être cuits et mangés. Si si, là bas c’est un mets très populaire, pas un animal de compagnie (le fameux « cuy », que je n’ai pas encore goûté) !

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- marche jusqu’à une oasis,

 

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avec en chemin cueillette des fruits du Colca cactus : un goût de kiwi, un peu plus acide, délicieux ! Mais à magner avec précaution, c’est bel et bien un cactus, avec toutes les aiguilles qui vont bien !

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et bien sûr un panorama incroyable

 

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- en bas la récompense : piscine,

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bungalows super conforts (enfin très rudimentaires mais au bout d’un moment les critères évoluent !),

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jeux de cartes avec un groupe rencontré en chemin, mais sans guide (Rohan, Ryan, Rob et Lusia : trop sympas) - on notera mon petit air concentré… je m’apprêtais sans doute à faire un coup bas !

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super dîner avec la recette star de notre guide : agneau grillé à l’ananas, avec sauce colca/orange/oignons… de la grande cuisine au milieu des montagnes, un régal absolu !

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et soirée à discuter autour d’un feu de joie… les bonheurs simples de la vie au grand air.

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- et enfin le lendemain, l’ascension que tout le monde redoutait : que de la montée! Le petit chemin en zigzag, là:

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Et à partir de 5h30 du matin : donc départ à la frontale… aïe aïe aïe souvenirs douloureux du Huayna Potosi, mais avec un beau lever de soleil en compensation.

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Et au final, même si cela a été un peu dur, il n’y avait pas le handicap de l’altitude (maximum 4000m et quelques… du pipi de chat désormais !), et tel un raton laveur volant (Miranda disait de mon leggins rayé qu'il s'agissait d'un costume de raton laveur), je suis montée en 1h30, distançant de plus de 20 minutes nos jeunes anglais frétillants. Na !

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Ouf, j’avais enfin retrouvé la pêche !!

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Pour Miranda, qui s’était blessée à la jambe ça a été un peu moins glorieux mais beaucoup plus drôle pour nous : elle a fait plus de la moitié de la montée à dos de mule !!

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Sur la route du retour nous avons pu apercevoir des terrasses incas, restes de leurs techniques de culture ultra sophistiquées 

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et le lama a l’air le plus idiot du monde. C’est un peu difficile à décrire, mais tout, dans son attitude, lui donnait un air complètement ridicule. Bon, je partage car ça nous a fait marrer plusieurs jours, mais j’ai bien conscience que pour vous qui me lisez c’est sans doute beaucoup moins hilarant…

Voilà voilà… c’était l’histoire du lama.

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Prochain article : Cusco, la Vallée Sacrée et le Machu Picchu !

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 00:00

Difficile de vous tenir en haleine après le Huayna Potosi, mais les jours qui ont suivi, bien que différents, ont été pour moi un vrai enchantement. Une fois de plus.

Après toutes ces émotions et ces longues heures de sommeil ininterrompu (plutôt rare cette année, dortoirs oblige…) je me suis sentie comme régénérée, prête à abattre des montagnes -sans mauvais jeu de mot- et à continuer à apprécier encore et toujours cette aventure incroyable… incroyable de par toutes ces expériences et rencontres qui nourrissent mon quotidien, mais aussi incroyable de par sa durée.

 

Direction donc Sorata, un petit village pittoresque au cœur des « Alpes Suisses » de la Bolivie. Pour une fois, ce n’est pas le Lonely Planet qui m’a soufflé cette formule : les auteurs sont généralement friands des analogies du type « le petit Paris de… la Mongolie, la Sibérie, du Vietnam, etc, etc », ou encore le « San Francisco de la Nouvelle Zélande ». C’est juste qu’après les paysages arides et tellement différents vus jusqu’ici, ces montagnes verdoyantes ont été une agréable surprise.

J’ai rencontré dans le bus Elizabeth et Sylvain, un couple de belges avec qui le contact est passé instantanément. Et c’est le plus naturellement du monde que nous avons passé la fin de journée ensemble, autour d’un apéro vin et fromage local sur la place du village, avant de décider de partir en randonnée le lendemain.


Et quel bonheur après l’agitation des villes et des zones ultra touristiques de se retrouver dans un tout petit village, composé d’une place principale et de quelques rues, sans l’ombre de stands de vêtements souvenirs 

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et avec un minuscule marché dans lequel j’ai pu enfin goûter à l’api : du maïs violet (oui, oui, violet) bouilli, puis passé, sucré, et épicé à la cannelle et aux clous de girofle, avec une pointe de citron vert… une boisson chaude ultra énergétique et un vrai concentré d’insuline pour bien démarrer la journée ! sans compter les buñuelos, une sorte de pâte à beignet frite puis recouverte de miel. Un pur délice, une vraie spécialité locale, et pas l’ombre d’un gringo dans ce lieu où, comme souvent en Bolivie, le temps semblait d’être arrêté il y a 100 ans ou presque.

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Le lendemain, encore bourrée d’énergie j’ai attaqué avec Elizabeth et Sylvain (qui sont de grands marcheurs) une ballade d’une exceptionnelle beauté, avec comme objectif le lac Chilata à 4200m, réputé difficile à atteindre sans l’aide d’un guide. Non pas que l’ascension soit difficile -bien que le dénivelé soit de plus de 1500 mètres- mais parce qu’il n’y a pas de balises et qu’il existe une multitude de chemins pour atteindre le sommet.

Sans grande surprise, cette randonnée qui devait durer près de 7h selon le bouquin (donc réalistement à peine plus de 6h) nous a pris quasiment 9h, dont plus de 6h30 de montée coriace… dans des chemins tous plus beaux les uns que les autres, mais particulièrement raides et surtout nous faisant à chaque fois faire des détours dont nous n’avions alors pas conscience. 

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Mais avec sur notre route, des dizaines de villageois des environs, paysans ou bergers, qui à chaque fois nous permettaient de nous repérer et nous remettaient sur le bon chemin.

Même si nous n’avons jamais trouvé le lac (!), nous avons passé une journée exceptionnelle, prenant le temps de faire quelques pauses quand même pour apprécier la beauté des paysages, reprendre quelques forces et respirer l’air pur des montagnes boliviennes. 

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De Sorata, j’avais décidé de rejoindre directement Copacabana, sur les bords du Lac Titicaca, sans repasser par La Paz. Car en Bolivie tout est toujours possible : il y a toujours un bus qui peut nous laisser à un embranchement où on peut en récupérer un autre. Et c’est vrai… seulement ce que ne disent pas les locaux c’est combien de temps cela va prendre !

C’est ainsi qu’après un de ces mini bus avec des locaux et de la musique traditionnelle à fond dans les enceintes (j'adore !!)

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je me suis retrouvée sur une sorte d’embranchement entre deux routes nationales, à attendre qu’un bus veuille bien de moi. Car des bus il y en avait pas mal, mais soit ils n’allaient pas jusqu’à Copacabana, soient ils me faisaient signe qu’ils étaient complets. Un minibus toutes les 10 minutes environ, et un bus par heure.

Non pas que la vue n’était pas agréable, bien au contraire, avec quelques locaux qui venaient discuter avec moi, intrigués de me voir seule avec mon sac...

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... mais au bout de plus de deux heures d’attente, avec un vent froid qui s’est mis à souffler (en même temps, l’avantage de porter sa maison sur son dos, est qu’on a des vêtements pour tous les temps toujours à portée de main) j’ai décidé que le prochain bus serait le mien quoi qu’il arrive.

Je me suis donc mise en plein milieu de la route et la chauffeur a compris que j’étais bien décidée à embarquer. Entre temps quelques personnes s’étaient jointes à moi, et le temps de monter mon sac sur le toit (oui, ce bus n’avais pas de soute…), il n’y avait plus de place assise pour moi. Qu’à cela ne tienne, j’en ai vu d’autres, je me suis donc tout simplement assise dans l’allée et me suis mise à bouquiner comme si de rien était, sous le regard amusé des boliviens. En même temps eux-aussi ils en ont vu d’autres.

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Une fois à Copacabana j’ai pu enfin approcher ce lac mythique… même si l’image que j’avais en tête (le lac, et au loin les montagnes) n’allait se concrétiser que plus tard, une fois sur l’Isla del Sol.

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En attendant, même si j’ai fait abstraction du coté hyper touristique des rues (boutique de souvenirs sur boutique de souvenirs, c'est-à-dire panoplie complète de tous les vêtements et accessoires possibles et imaginables en alpaca, restaurants avec menus en anglais, et bien sûr toujours plus de gringos en chaussures de rando et pantalons de trecking), après le paisible pueblito de Sorata, le choc a été dur à encaisser.

Mais en même temps, les bâtiments sont une fois de plus incroyables sous ce ciel éternellement bleu,

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et il suffit de se tourner face au lac pour apprécier une fin de journée paisible…

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Et puis c’est aussi à Copacabana que j’ai retrouvé Miranda, australienne vivant à Londres et pour 5 mois en Amérique du Sud. Je l’avais croisée plusieurs fois, d’abord à Sucre puis à La Paz, mais c’est au lac Titicaca que notre grande amitié a débuté. Et oui, quand on voyage pendant un an on s’attache à beaucoup de gens… mais certains comptent encore plus que d’autres.

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Ensemble nous avons (re)découvert la sopa a la criola, une des nombreuses soupes qu’on trouve à tous les repas

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et puis nous avons commencé à apprivoiser le lac en nous baladant sur ses rives, l’occasion de voir encore et toujours la vie presque archaïque des boliviens : lavage de linge dans le lac, travaux dans les champs…

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et d’admirer la vue de la ville depuis les hauteurs environnantes.

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Un petit moment de magie plus tard (parfois la lumière, le temps d’un instant, est incroyable)

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et une fois de plus (ça va plaire à ma Maëlle d’amour) j’ai pu me délecter d’un coucher de soleil, depuis le haut d’une des deux collines entre lesquelles est nichée Copacabana. Je n’étais pas la seule, mais il faut dire que voir le soleil se coucher sur le Lac Titicaca, ça n’arrive pas tous les jours.

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Avec bien sûr une superbe vue sur la ville qui commençait à s’éclairer et la belle lumière du crépuscule sur la colline.

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Après un bon petit déjeuner traditionnel au marché (pas d’api pour moi car je ne suis pas très fan, mais beaucoup de buñuelos !!)

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nous avons pris le bateau, pour une traversée de quelques heures à destination de l’Isla del Sol, l’île sur laquelle est né le soleil, d’après les Incas. Encore une fois, un lieu hautement symbolique et mythique.

Et là quelle surprise de trouver des eaux incroyablement transparentes et des plages !

Dommage que l’hiver ait déjà commencé, car s’il avait fait un peu plus chaud une baignade se serait imposée !

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Ah, et bien sûr, en arrière plan, les fameuses montagnes que je m’étais toujours imaginées !

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Pas question de passer à côté des fameuses truites du lac, même si l’histoire ne dira jamais si c’est ce qui a provoqué mon intoxication alimentaire. Mais je reviendrai sur ce nouvel épisode médical un peu plus tard…

Pourtant on avait l’air toutes contentes en attaquant notre repas ! 

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En même temps ces cochons sur la plage, je ne suis pas sûre non plus que ce soit ce qu’il y a de plus hygiénique quand on voyage et qu’on ne peut pas toujours se laver les mains ;)

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Nous nous sommes basées au nord de l’île, où nous avons donc profité de la plage et de ses gras habitants,

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et sommes allées, à une petite heure de marche, visiter les ruines incas de l’île.

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Puis, une fois encore, nous en avons pris plein les yeux avec un coucher de soleil magique, en haut d’une colline parsemée de cairns et autres monticules de pierres…

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un petit côté mystique, auquel s’est ajoutée petit à petit une lumière douce et dorée.

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Encore une de ces moments d’éternité… 

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avant de voir apparaître les premières étoiles à l’horizon.

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Après une nuit un peu mouvementée pour ma part (les prémices de l’intoxication alimentaire), mais absolument pas glaciale contrairement à ce que tout le monde nous avait dit,P6233840


nous nous sommes mise en route pour la traversée de l’île, une petite marche de 3 heures et quelques, avant de retourner sur Copacabana.

3h ce n’est vraiment rien, sauf que lorsqu’on se tord de douleur et que son ventre n’en fait qu’à sa tête, ça devient un peu plus périlleux.

Je ne le savais pas encore, mais même en me sentant faible et en ayant l’impression de ne pas pouvoir mettre un pied devant l’autre (d’autant que pour rappel nous étions toujours à 3800m d’altitude !) j’étais en grande forme par rapport aux heures et aux jours qui allaient suivre.

Cela ne m’a quand même pas empêchée de remarquer ce Popples  en train de sécher au soleil sur une jupe de cholita, et dont la ressemblance avec le « Poppy » de mon enfance était frappante,

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et de photographier ce cochon assez majestueux dans son genre, faisant le guet sur son promontoire.P6233844


Et puis mon allure d’escargot m’a permis d’apprécier la beauté du site, même si franchement le cœur (enfin l’estomac) n’y était pas vraiment. 

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Mais si je n’avais pas été malade, nous serions parties beaucoup plus tôt le matin, nous aurions marché plus vite, et nous n’aurions jamais fait une très belle rencontre : Alex, qui nous a rattrapées au début de la ballade et avec qui nous avons passé le reste de la journée.

 

Au retour à Copacabana, il était clair que je n’avais pas seulement des petits ennuis de digestion… c’est terrée au fond de mon lit que j’ai passé les deux journées suivantes, la moindre expédition à la pharmacie étant une vraie épreuve, et ne pouvant plus rien avaler. 

Je commençais à fondre à vue d’œil et, chose que je n’aurais jamais imaginé encore quelques semaines plus tôt vu la tournure qu’avait pris ma courbe de poids depuis le début de mon voyage, j’ai du faire un trou supplémentaire à ma ceinture pour pouvoir continuer à porter un pantalon qui seulement quelques jours plus tôt me serrait un peu... 

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Heureusement Miranda a veillé sur moi, et une fois n'est pas coutume nous avions une chambre privée : plus sympa qu'un dortoir quand on perd sa dignité!

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Et lors d’une des mes expéditions en quête de médicaments j’ai pu assister à la curiosité locale : la bénédiction des voitures. Des fleurs, une bouteille de mousseux et c’est parti pour la bénédiction des roues, du moteur, etc… encore une des ces petites « bolivianeries » que j’aime tant. 

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Prochain article : Arequipa et le Colca Canyon !

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