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  • : MA FOLIE DOUCE
  • : Ma folie douce, parce que j'ai décidé de tout quitter le temps d'une année, pour vivre mon grand rêve, pas forcément le plus fou d'ailleurs : voyager plus de 50 semaines autour du monde. Je laisse derrière moi mes amis, ma famille, mon travail, avec la soif de vivre de nouvelles aventures et de revenir plus riche de toutes ces expériences...
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Les Articles Par Pays

7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 00:00

Difficile de vous tenir en haleine après le Huayna Potosi, mais les jours qui ont suivi, bien que différents, ont été pour moi un vrai enchantement. Une fois de plus.

Après toutes ces émotions et ces longues heures de sommeil ininterrompu (plutôt rare cette année, dortoirs oblige…) je me suis sentie comme régénérée, prête à abattre des montagnes -sans mauvais jeu de mot- et à continuer à apprécier encore et toujours cette aventure incroyable… incroyable de par toutes ces expériences et rencontres qui nourrissent mon quotidien, mais aussi incroyable de par sa durée.

 

Direction donc Sorata, un petit village pittoresque au cœur des « Alpes Suisses » de la Bolivie. Pour une fois, ce n’est pas le Lonely Planet qui m’a soufflé cette formule : les auteurs sont généralement friands des analogies du type « le petit Paris de… la Mongolie, la Sibérie, du Vietnam, etc, etc », ou encore le « San Francisco de la Nouvelle Zélande ». C’est juste qu’après les paysages arides et tellement différents vus jusqu’ici, ces montagnes verdoyantes ont été une agréable surprise.

J’ai rencontré dans le bus Elizabeth et Sylvain, un couple de belges avec qui le contact est passé instantanément. Et c’est le plus naturellement du monde que nous avons passé la fin de journée ensemble, autour d’un apéro vin et fromage local sur la place du village, avant de décider de partir en randonnée le lendemain.


Et quel bonheur après l’agitation des villes et des zones ultra touristiques de se retrouver dans un tout petit village, composé d’une place principale et de quelques rues, sans l’ombre de stands de vêtements souvenirs 

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et avec un minuscule marché dans lequel j’ai pu enfin goûter à l’api : du maïs violet (oui, oui, violet) bouilli, puis passé, sucré, et épicé à la cannelle et aux clous de girofle, avec une pointe de citron vert… une boisson chaude ultra énergétique et un vrai concentré d’insuline pour bien démarrer la journée ! sans compter les buñuelos, une sorte de pâte à beignet frite puis recouverte de miel. Un pur délice, une vraie spécialité locale, et pas l’ombre d’un gringo dans ce lieu où, comme souvent en Bolivie, le temps semblait d’être arrêté il y a 100 ans ou presque.

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Le lendemain, encore bourrée d’énergie j’ai attaqué avec Elizabeth et Sylvain (qui sont de grands marcheurs) une ballade d’une exceptionnelle beauté, avec comme objectif le lac Chilata à 4200m, réputé difficile à atteindre sans l’aide d’un guide. Non pas que l’ascension soit difficile -bien que le dénivelé soit de plus de 1500 mètres- mais parce qu’il n’y a pas de balises et qu’il existe une multitude de chemins pour atteindre le sommet.

Sans grande surprise, cette randonnée qui devait durer près de 7h selon le bouquin (donc réalistement à peine plus de 6h) nous a pris quasiment 9h, dont plus de 6h30 de montée coriace… dans des chemins tous plus beaux les uns que les autres, mais particulièrement raides et surtout nous faisant à chaque fois faire des détours dont nous n’avions alors pas conscience. 

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Mais avec sur notre route, des dizaines de villageois des environs, paysans ou bergers, qui à chaque fois nous permettaient de nous repérer et nous remettaient sur le bon chemin.

Même si nous n’avons jamais trouvé le lac (!), nous avons passé une journée exceptionnelle, prenant le temps de faire quelques pauses quand même pour apprécier la beauté des paysages, reprendre quelques forces et respirer l’air pur des montagnes boliviennes. 

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De Sorata, j’avais décidé de rejoindre directement Copacabana, sur les bords du Lac Titicaca, sans repasser par La Paz. Car en Bolivie tout est toujours possible : il y a toujours un bus qui peut nous laisser à un embranchement où on peut en récupérer un autre. Et c’est vrai… seulement ce que ne disent pas les locaux c’est combien de temps cela va prendre !

C’est ainsi qu’après un de ces mini bus avec des locaux et de la musique traditionnelle à fond dans les enceintes (j'adore !!)

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je me suis retrouvée sur une sorte d’embranchement entre deux routes nationales, à attendre qu’un bus veuille bien de moi. Car des bus il y en avait pas mal, mais soit ils n’allaient pas jusqu’à Copacabana, soient ils me faisaient signe qu’ils étaient complets. Un minibus toutes les 10 minutes environ, et un bus par heure.

Non pas que la vue n’était pas agréable, bien au contraire, avec quelques locaux qui venaient discuter avec moi, intrigués de me voir seule avec mon sac...

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... mais au bout de plus de deux heures d’attente, avec un vent froid qui s’est mis à souffler (en même temps, l’avantage de porter sa maison sur son dos, est qu’on a des vêtements pour tous les temps toujours à portée de main) j’ai décidé que le prochain bus serait le mien quoi qu’il arrive.

Je me suis donc mise en plein milieu de la route et la chauffeur a compris que j’étais bien décidée à embarquer. Entre temps quelques personnes s’étaient jointes à moi, et le temps de monter mon sac sur le toit (oui, ce bus n’avais pas de soute…), il n’y avait plus de place assise pour moi. Qu’à cela ne tienne, j’en ai vu d’autres, je me suis donc tout simplement assise dans l’allée et me suis mise à bouquiner comme si de rien était, sous le regard amusé des boliviens. En même temps eux-aussi ils en ont vu d’autres.

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Une fois à Copacabana j’ai pu enfin approcher ce lac mythique… même si l’image que j’avais en tête (le lac, et au loin les montagnes) n’allait se concrétiser que plus tard, une fois sur l’Isla del Sol.

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En attendant, même si j’ai fait abstraction du coté hyper touristique des rues (boutique de souvenirs sur boutique de souvenirs, c'est-à-dire panoplie complète de tous les vêtements et accessoires possibles et imaginables en alpaca, restaurants avec menus en anglais, et bien sûr toujours plus de gringos en chaussures de rando et pantalons de trecking), après le paisible pueblito de Sorata, le choc a été dur à encaisser.

Mais en même temps, les bâtiments sont une fois de plus incroyables sous ce ciel éternellement bleu,

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et il suffit de se tourner face au lac pour apprécier une fin de journée paisible…

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Et puis c’est aussi à Copacabana que j’ai retrouvé Miranda, australienne vivant à Londres et pour 5 mois en Amérique du Sud. Je l’avais croisée plusieurs fois, d’abord à Sucre puis à La Paz, mais c’est au lac Titicaca que notre grande amitié a débuté. Et oui, quand on voyage pendant un an on s’attache à beaucoup de gens… mais certains comptent encore plus que d’autres.

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Ensemble nous avons (re)découvert la sopa a la criola, une des nombreuses soupes qu’on trouve à tous les repas

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et puis nous avons commencé à apprivoiser le lac en nous baladant sur ses rives, l’occasion de voir encore et toujours la vie presque archaïque des boliviens : lavage de linge dans le lac, travaux dans les champs…

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et d’admirer la vue de la ville depuis les hauteurs environnantes.

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Un petit moment de magie plus tard (parfois la lumière, le temps d’un instant, est incroyable)

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et une fois de plus (ça va plaire à ma Maëlle d’amour) j’ai pu me délecter d’un coucher de soleil, depuis le haut d’une des deux collines entre lesquelles est nichée Copacabana. Je n’étais pas la seule, mais il faut dire que voir le soleil se coucher sur le Lac Titicaca, ça n’arrive pas tous les jours.

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Avec bien sûr une superbe vue sur la ville qui commençait à s’éclairer et la belle lumière du crépuscule sur la colline.

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Après un bon petit déjeuner traditionnel au marché (pas d’api pour moi car je ne suis pas très fan, mais beaucoup de buñuelos !!)

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nous avons pris le bateau, pour une traversée de quelques heures à destination de l’Isla del Sol, l’île sur laquelle est né le soleil, d’après les Incas. Encore une fois, un lieu hautement symbolique et mythique.

Et là quelle surprise de trouver des eaux incroyablement transparentes et des plages !

Dommage que l’hiver ait déjà commencé, car s’il avait fait un peu plus chaud une baignade se serait imposée !

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Ah, et bien sûr, en arrière plan, les fameuses montagnes que je m’étais toujours imaginées !

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Pas question de passer à côté des fameuses truites du lac, même si l’histoire ne dira jamais si c’est ce qui a provoqué mon intoxication alimentaire. Mais je reviendrai sur ce nouvel épisode médical un peu plus tard…

Pourtant on avait l’air toutes contentes en attaquant notre repas ! 

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En même temps ces cochons sur la plage, je ne suis pas sûre non plus que ce soit ce qu’il y a de plus hygiénique quand on voyage et qu’on ne peut pas toujours se laver les mains ;)

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Nous nous sommes basées au nord de l’île, où nous avons donc profité de la plage et de ses gras habitants,

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et sommes allées, à une petite heure de marche, visiter les ruines incas de l’île.

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Puis, une fois encore, nous en avons pris plein les yeux avec un coucher de soleil magique, en haut d’une colline parsemée de cairns et autres monticules de pierres…

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un petit côté mystique, auquel s’est ajoutée petit à petit une lumière douce et dorée.

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Encore une de ces moments d’éternité… 

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avant de voir apparaître les premières étoiles à l’horizon.

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Après une nuit un peu mouvementée pour ma part (les prémices de l’intoxication alimentaire), mais absolument pas glaciale contrairement à ce que tout le monde nous avait dit,P6233840


nous nous sommes mise en route pour la traversée de l’île, une petite marche de 3 heures et quelques, avant de retourner sur Copacabana.

3h ce n’est vraiment rien, sauf que lorsqu’on se tord de douleur et que son ventre n’en fait qu’à sa tête, ça devient un peu plus périlleux.

Je ne le savais pas encore, mais même en me sentant faible et en ayant l’impression de ne pas pouvoir mettre un pied devant l’autre (d’autant que pour rappel nous étions toujours à 3800m d’altitude !) j’étais en grande forme par rapport aux heures et aux jours qui allaient suivre.

Cela ne m’a quand même pas empêchée de remarquer ce Popples  en train de sécher au soleil sur une jupe de cholita, et dont la ressemblance avec le « Poppy » de mon enfance était frappante,

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et de photographier ce cochon assez majestueux dans son genre, faisant le guet sur son promontoire.P6233844


Et puis mon allure d’escargot m’a permis d’apprécier la beauté du site, même si franchement le cœur (enfin l’estomac) n’y était pas vraiment. 

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Mais si je n’avais pas été malade, nous serions parties beaucoup plus tôt le matin, nous aurions marché plus vite, et nous n’aurions jamais fait une très belle rencontre : Alex, qui nous a rattrapées au début de la ballade et avec qui nous avons passé le reste de la journée.

 

Au retour à Copacabana, il était clair que je n’avais pas seulement des petits ennuis de digestion… c’est terrée au fond de mon lit que j’ai passé les deux journées suivantes, la moindre expédition à la pharmacie étant une vraie épreuve, et ne pouvant plus rien avaler. 

Je commençais à fondre à vue d’œil et, chose que je n’aurais jamais imaginé encore quelques semaines plus tôt vu la tournure qu’avait pris ma courbe de poids depuis le début de mon voyage, j’ai du faire un trou supplémentaire à ma ceinture pour pouvoir continuer à porter un pantalon qui seulement quelques jours plus tôt me serrait un peu... 

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Heureusement Miranda a veillé sur moi, et une fois n'est pas coutume nous avions une chambre privée : plus sympa qu'un dortoir quand on perd sa dignité!

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Et lors d’une des mes expéditions en quête de médicaments j’ai pu assister à la curiosité locale : la bénédiction des voitures. Des fleurs, une bouteille de mousseux et c’est parti pour la bénédiction des roues, du moteur, etc… encore une des ces petites « bolivianeries » que j’aime tant. 

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Prochain article : Arequipa et le Colca Canyon !

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 00:00

L’altitude et le froid d’Uyuni ont eu raison de mes défenses immunitaires et c’est donc sans grande surprise que je me suis retrouvée fiévreuse et grelottante en attendant mon bus de nuit pour La Paz.

Etonnamment en revanche, j’ai passé une très bonne nuit dans le bus, mais à mon arrivée au petit matin dans la capitale bolivienne, j’avais l’impression d’être totalement shootée. J’aurais tendance à accuser le sirop acheté à Uyuni, qui me semblait légèrement surdosé et alcoolisé, mais La Paz est aussi connue pour mener la vie dure à ses visiteurs durant leurs premiers jours : à l’altitude élevée (3660m) s’ajoutent des rues en pente et d’innombrables marches dans toute la ville… un vrai chemin de croix quand on arrive dans mon état.

Pour parfaire cette arrivée, l’hostel que je convoitais était plein, et je me suis résolue à me rendre dans l’hôtel le plus proche, recommandé par la réceptionniste.

Et je n’ai pas été déçue !! En plus d’une chambre glauque au possible, je me suis rendue compte que plusieurs chambres du couloir étaient condamnées par la police, ambiance scène de crime… charmant. 

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Autant dire que je n’avais pas l’intention de m’éterniser, même si j’avais payé ma nuit d’avance. Mais j’étais tellement épuisée et désorientée qu’une seule chose importait à ce moment-là : dormir. Inutile de défaire mon sac puisque je savais que je n’allais pas rester, et quelques minutes plus tard je m’endormais profondément pour 4h d'un ommeil grandement réparateur.


Une fois remise sur pied je suis partie à la recherche d’un hostel libre, et j’ai retrouvé le réconfort des dortoirs. Et oui, on pourrait croire qu’après quasiment un an je ne rêve que d’une chose, retrouver l’intimité d’une chambre qui ne soit pas partagée avec 10 inconnus, et pourtant croyez-moi après cet hôtel affreux, ce dortoir ressemblait à un petit nid douillet et réconfortant !

 

Comme toujours, cette arrivée quelque peu chaotique a été très vite oubliée et je suis partie à la découverte de la ville :

- ses monuments, encore plus éclatants sous un ciel bleu et pur

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- son côté moderne, même si la modernité en Bolivie reste toute relative...

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- ses points de vue pour en apprécier la taille tentaculaire mais aussi et surtout tout proche les sommets enneigés de 6000m et plus

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- ses collectivos que j’aime tant, que si peu de touristes s’aventurent à prendre et qui pourtant font tout le charme des rencontres furtives avec les locaux

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- ses innombrables cireurs de chaussures : sûrement l'un des métiers les plus répandus, et pourtant bien souvent un métier d'appoint en plus d'un autre travail, et qui de ce fait n'est pas totalement assumé (d'où le masque intégral sur le visage)

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- ses rues touristiques… on pardonne le nombre d’échoppes car cela apporte de la couleur dans la ville (non pas qu’elle en ait besoin, mais ces vêtements de toutes les couleurs –et surtout les gringos qui les portent !- font aussi le charme de la Bolivie)

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  - son marché des sorcières, avec fœtus de lamas séchés, utilisés dans les rituels de bénédiction des maisons et des commerces notamment, et autres poudres de perlimpinpin censées guérir tous les maux possibles et imaginables -surtout féminins visiblement-

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- pas forcément pire que ce monsieur bien propre sur lui et en blouse blanche qui prétendait diagnostiquer des maladies avec un simple questionnaire au beau milieu d’un marché

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- ses marchés donc, et plus particulièrement les marchés un peu à l’écart du circuit touristique et dans lesquels on trouve absolument à tout, à prix « locaux » (vs. « gringos ») : en Bolivie le concept de boutique est quasiment inexistant. Lorsque l’on a besoin de quoi que ce soit, on se rend au marché. Même ce qu’ils appellent « centres commerciaux » sont en fait des marchés couverts avec des stands en dur, regroupés par catégories de produits : fleurs, cosmétiques, vêtements pour bébés, jouets, etc, etc.

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- et puis bien sûr les multiples stands de rue… rares sont les portions de trottoirs non utilisées ! Et tout y passe : nourriture bien sûr, mais aussi vêtements ou chapeaux melon

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- ses cholitas, ces femmes en tenues traditionnelles, aux longues tresses noires et toujours avec des chargements pas possibles sur le dos

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- lorsqu’elles sont de sortie elles portent ce fameux petit chapeau tellement typique

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- et elles ont des boutiques (les rares exceptions qui confirment la règle) dédiées à leurs fameuses jupes plissées : de toute les couleurs, de toutes les matières, mais toujours le même modèle, en dessous du genou, of course. D’ailleurs j’étais toute contente ce jour-là, car je suis rentrée dans une de ces boutiques pour discuter avec la vendeuse et lui demander des explications sur ces jupes emblématiques : prix, matières, modèles, etc. Et même si je n’ai pas tout compris c’était top de pouvoir discuter un peu, et le fait que j’essaie de parler en espagnol avait l’air de bien plaire à cette petite dame.

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- ses petits monsieurs dans la rue qui tapent à la machine des documents sous la dictée de leurs clients (quand je parlais de modernité toute relative...)

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- et ses matchs de catch de cholitas. Oui oui, vous avez bien lu, en anglais dans le texte « cholitas wrestling ». Une manifestation qui me semblait a priori bien étrange, mais dont les locaux sont friands.

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Le principe : une homme et une cholita s’affrontent, et la cholita finit immanquablement par prendre le dessus. Imaginez un match de catch à l’américaine, mais avec tous ces détails qui vous rappellent que décidément on est en Bolivie : la musique folklorique totalement décalée, les vendeurs d’ailes de poulet et autres gourmandises -que les spectateurs jettent allègrement sur le ring pour manifester leurs émotions-, les chiens errants et les enfants qui se promènent un peu partout dans l’arène, et les figures exécutées un peu gauchement…

Et surtout comme c’est étrange de voir ces femmes en costume traditionnel soudain à terre avec leur jupe à moitié relevée et leurs tresses en vrac !! Mais les locaux en sont fous, et tous les dimanches après midi cela recommence.

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La Paz, pour moi cela a aussi été le point de départ d’une expérience qui me tenait à cœur depuis plus d’un an : faire l’ascension d’un 6000m.

Il se trouve que le sommet Huayna Potosi, tout proche de la Paz, est l’un des 6000m les plus accessibles au monde : déjà parce que l’ascension se fait à partir d’un camp de base à 4700m, et ensuite parce qu’il n’y a quasiment pas de passage technique. Bien sûr crampons et piolet sont de rigueur (neige oblige), tout comme le fait d’être encordé à un guide, mais mis à part l’altitude, et je reviendrai sur ce point épineux, la montée ne présente pas de difficulté particulière.

Cela fait déjà plus d'un mois et demi, et j'ai bien peur d'avoir du mal à retranscrire ce concentré d'émotions et de sensations qu'à constitué pour moi ce défi personnel...

 

Après avoir choisi l’agence que m’avait vivement recommandée ma copine Steph (qui avait fait l’ascension l’année dernière lors de son tour du monde), j’ai du finir de soigner mon rhume, car le médecin qui a monté cette agence ne voulait pas me laisser partir sans m’avoir prescrit des médicaments supplémentaires et m’avoir revue le lendemain. Plutôt rassurant en soi.

Une fois l’aval du médecin obtenu, j’ai intégré un groupe de six personnes, avec deux autres Français, Ugo et Yvan, un Néo-Zélandais, Jonathan et un couple d’Australiens un peu plus âgés, Steve et Jackie. Dès le premier matin à l’agence ce groupe s’est révélé prometteur : que des gens sympas, bon esprit, bon humour et attentionnés les uns envers les autres. Et en montagne c’est sans doute ce qui compte le plus.


Nous voilà donc partis avec 3 guides, Eduardo, Jesus et Luis, non sans un mélange d’adrénaline et d’appréhension (nous savions que tout le monde ne réussit pas à atteindre le sommet), à l’assaut de cette belle montagne.

En chemin, des beaux point de vue et un émouvant cimetière de mineurs,

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et à l’arrivée à 4700m, la bonne surprise de découvrir un refuge tout confort (cheminée, cuisinières, salles de bain avec eau chaude !!), blotti au cœur des montagne et au bord d’un lac émeraude. A peine arrivés, nous étions tous totalement sous le charme.

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Première après midi nuageuse, mais cela n’avait pas beaucoup d’importance, car il s’agissait pour nous essentiellement de nous acclimater à l’altitude et de nous familiariser avec l’équipement.

Pour cela, préparation du matériel dans le refuge,

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puis une petite heure à peine pour atteindre un glacier à 4900m et nous exercer à la marche avec crampon et au maniement du piolet. Nous savions que nous n’aurions pas à pratiquer l’escalade sur glace, mais faire un peu d’exercice à cette altitude permettait aux guides d’évaluer notre résistance et de nous donner confiance pour la suite de l’aventure.

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Après un bon repas et une infusion de feuilles de coca (le fameux maté de coca) au coin du feu, nous nous sommes préparés pour notre première nuit en altitude : opération anti-froid avec deux paires de leggins (le top du sexy) et plusieurs couches de t-shirts et polaires. Contre toute attente nous avons plutôt bien dormi, et le lendemain matin nous avons profité de la vue incroyable et de la petite Julietta (prononcer « Roulietta »), fillette d’une des cuisinières, totalement attachante.

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Un dernier déjeuner au refuge… sachant qu’après 24h à cette altitude j’avais déjà perdu quasiment tout appétit… pas bon signe pour la suite, je me suis un peu forcée mais rien ne passait…

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Puis nous avons attaqué la montée en direction du high camp, à 5300m !! Une formalité comparé à ce qui nous attendait le lendemain, et pourtant durant ces 4h déjà nous avons pris la mesure des difficultés à venir :

- le froid, la glace puis la neige passés les 5000m,… équipement indispensable

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et même enregistrement auprès de deux petites dames, avec leur petit bureau dans une cabane en pierre au beau milieu de la montagne !

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- et surtout les effets de l’altitude sur nos organismes ! Chacun réagissait différemment, mais avec le manque d’oxygène le moindre effort devenait difficile, et pour ma part, je commençais à avoir un léger mal de tête, des douleurs d’estomac, la nausée et plus aucun appétit. C’est dire à quel point mon corps réagissait à cet environnement étrange !!

Mais à 17h le sourire était encore là (même si plus pour très longtemps) : pas étonnant avec cette vue

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et l’excitation de s’apprêter à dormir pour la première fois de notre vie à 5300m, dans un refuge grand comme une maison de poupée, et bien sûr sans eau courante, à peine un peu d'électricité, et évidemment pas de chauffage.

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La nuit fut longue, très longue. Enfin plutôt courte. Très courte.

Arrivés à 17h, les guides nous ont préparé un repas que je n’ai pas touché. Je savais que j’avais besoin d’énergie pour la suite, mais mon corps refusait toute nourriture. Et telle une fontaine Wallace je pleurais, pleurais, pleurais… Oui ça semble étrange mais je pense que c’est une des réactions de mon organisme à l’altitude : une sorte d’hyper sensibilité et de fatigue extrême… car jusqu’alors, même si j’ai la larme facile je le concède, je n’avais jamais éclaté en sanglot à la vue d’une assiette de soupe ! Manger me semblait tout simplement insurmontable, et malgré mes maux d’estomac je me suis forcée à boire un peu de maté de coca, mais le cœur n’y était plus.

Heureusement que mon groupe était top, en même temps tout le monde se sentait assez mal, et entre deux sanglots ils me faisaient retrouver le sourire.


Côté confort c’était plus que rudimentaire : une petite cabane en tôle donc, avec 6 matelas à 1 mètre du sol et des matelas en dessous pour les guides. Un mini coin cuisine dans l’entrée et une table basse. Le froid nous obligeait bien sûr à rester couverts (bonnets et gants compris), dans les sacs de couchage. 

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Et à 18h extinction des feux… en vue du lever à… minuit et demi !!

Une bien mauvaise nuit donc, les nausées m’empêchant de fermer l’œil, et même si une petite sortie nocturne m’a permis d’admirer un ciel étoilé comparable à ce que j’avais pu voir en Mongolie, avec en prime la majesté des montagnes éclairées par la lune, le « réveil » a été plus que rude.

Chaque mouvement était devenu une épreuve, et je me suis forcée à avaler une demie tartine beurrée, mais cela m’a pris un bon quart d’heure.


A 1h30 du matin, encordés (deux clients par guide), nous avons attaqué la lente ascension des 800m de dénivelé qui nous séparaient du sommet.

Quelle aventure de marcher, doucement, très doucement, un pas devant l’autre, dans la nuit, nos pas éclairés par nos lampes frontales.

Sans aucun doute l’expérience la plus éprouvante de ce voyage, physiquement et mentalement. Pas d’énergie, à bout de souffle en raison du manque d’oxygène… chaque mètre était une épreuve en soi.

Entre 4h et 6h du matin, les pires heures pour moi, je m’endormais litéralement debout, et n’arrivant plus à respirer je m’arrêtais tous les 10 mètres et fondait en larmes en ayant l’impression que je n’y arriverais jamais. Mais la volonté était là, et il n’était pas question que j’abandonne avant d’arriver en haut.

Et je pouvais compter aussi sur mon guide exceptionnel, Luis, qui m’a littéralement menée au sommet. Alors que Jesus me proposait de redescendre avec Jackie qui a rendu les armes vers 5h du matin, à bout de forces, Luis a été confiant en ma capacité à réussir ce défi, malgré mon intolérance à l’altitude (en même temps tout le monde était plus ou moins dans le même cas) et tout au long de l’ascension il m’a motivée, tenue éveillée, m’a forcée à avaler des carreaux de chocolat pour récupérer un peu d’énergie, et il m’a même fait rire pour que j’arrive au sommet avec le sourire et non en larmes. Vraiment, exceptionnel ce Luis. A seulement tout juste 20 ans.


Des 6h30 de ce calvaire, vous ne verrez pas de photo, car je n’ai même pas eu la force d’en prendre. A part celle-ci, totalement floue, qui évidemment ne rend pas du tout justice à ce lever de soleil, qui pourtant m’a apporté tellement de réconfort. Ca signifiait que le jour allait enfin arriver, et que même si c’était dur, on allait l’atteindre ce sommet !

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Ah le sommet !...

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Si vous vous demandez encore pourquoi se faire autant de mal, et bien c'est tout simple : c'est juste parce qu'après des heures de lutte contre soi même au cours d'une expérience que tout le monde n'a pas la chance de pouvoir vivre, cette satisfaction et ce sentiment d'invincibilité n'ont pas d'égal.


Arrivés parmi les derniers (une trentaine de touristes téméraires ce jour-là) en raison de mon allure d’escargot, nous avons pu apprécier la vue -incroyable au petit jour, même si c’est vraiment le défi contre soi même qui donne toute sa valeur à cette expérience-,

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et savourer, enfin, cette victoire personnelle.

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La descente a été à l’opposé de ces difficiles heures nocturnes : c’est fou l’effet de l’adrénaline et de l’endorphine !! J’ai pu apprécier ce sommet incroyable, le ciel le plus pur jamais vu, la neige immaculée… le tout en prenant quelques heures de cours particuliers d’espagnol avec Luis ! Après la souffrance de la montée, j’étais intarissable, j’ai passé les 3h de la descente à parler et à m’émerveiller devant cette nature tellement incroyable et devant ce que nous venions d’accomplir…

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Et entre le high camp et le base camp, que nous avons rejoint dans la même journée, l’ambiance était beaucoup plus détendue.

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Mais quelle longue journée de marche : 6h30 de montée, puis plus de 5h pour redescendre.

Autant dire qu’en rentrant à La Paz à 18h, je me suis effondrée de sommeil et ai dormi d’une traite jusqu’à 7h le lendemain matin !

Heureusement j’étais dans un super hostel, avec les lits les plus confortables de tout mon voyage ! C'est l'avantage des Wildrover et autres "party hostels" en Bolivie et au Pérou, les lits sont incroyables, parce que tout le monde fait la fête la nuit et dort la journée!!

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Prochain article : Sorata, Copacabana et Isla del Sol !

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 00:00

Le bus entre Potosi et Uyuni n’était pas des plus longs (seulement 6 heures), mais le froid et l’ambiance sonore l’ont rendu assez détestable - contrairement au bus péruvien depuis lequel je poste cet article... oui oui oui vous avez bien lu... c'est trop la classe, WiFi onbaord alors que je longe la côte pacifique!! Mais je m'égare.

Donc dans ce bus, pas une seule fenêtre ne fermait… or quand on est entre 3600 et 4000m d’altitude, la nuit il fait froid. Très froid.

Quant à la musique, après que tous les passagers locaux, donc tout le bus sauf Phil et moi, aient poussé le volume de leurs téléphones à fond pour écouter LEUR musique, le chauffeur a du se dire qu’il n’y avait pas de raison que tout le monde joue sauf lui, donc à son tour il a mis sa musique à fond. Mais comme c’était dans les hauts parleurs du bus il a gagné. Et en Bolivie il y a deux règles d’or pour faire un tube : 1, hurler des noms de villes durant toute la chanson (« Sucre » ! « Cochabamba » ! etc, etc) et 2, ne parler que d’amour (« mi amor », « el corazon », etc, etc). Un vrai régal auditif.

 

Mais ce n’était qu’une mise en bouche comparé au froid saisissant qui nous attendait en arrivant à minuit à Uyuni.

Heureusement après quelques hésitations dans les rues pour trouver l’hostel dans lequel nous attendait Barry, nous avons fini par trouver le réconfort d’une chambre chauffée (suffisamment rare en Bolivie pour être souligné) et aux lits douillets.

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Le lendemain matin, pas de temps à perdre, car nous avions pour objectif de trouver en dernière minute un tour de 4 jours… si possible à un prix bradé : tous les jours des dizaines de jeeps partent d’Uyuni, et le matin même les agences partent à la chasse aux clients pour remplir les places restées vacantes.

Après nous être fait expliquer le parcours (le même pour chaque agence) et visité 3 ou 4 agences, nous avons choisi celle qui nous paraissait la plus sérieuse et la plus sympa.

Bon choix, car non seulement nous avons eu un chauffeur-guide expérimenté et hyper prudent (Lucio : il n'a pas l'air comme ça, mais il était hyper sympa),

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mais en plus notre groupe était canon, composé de Amy et Wayne, 2 anglais vivant en Australie, une autre Amy et Eleanor, 2 copines anglaises qui s’étaient fait piquer leur sac en Equateur…. d’où leurs habits multicolores rachetés en hâte en Bolivie, et Phil et moi.

Chacun avec son bonnet et ses lunettes : on est touriste ou on ne l’est pas.

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Après avoir tout chargé sur le toit, nous voici donc partis pour 4 jours de découvertes… et de froid bien sûr ! Et oui, l’été ne pouvait pas durer un an pour moi. Mais en Bolivie il fait toujours beau, et avec la panoplie complète chaussettes-bonnet-gants en alpaca, ça passe très bien !

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1ère étape : un cimetière de train. En soi pas de quoi se rouler par terre, mais ces carcasses se sont avérées être très photogéniques, et c’est là que nous avons commencé à exercer nos talents de photographes de l’impossible. Et à déchirer nos vêtements en rampant sur les wagons. Bon ça va, c’est la fin, je ne pouvais quand même pas rentrer après un an avec des affaires immaculées !!

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2ème étape : le Salar d’Uyuni, cette étendue salée de plus de 12000 km² qui ressemble à s’y méprendre à de la neige. Et pourtant c’est du pur sel.

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Une partie est exploitée, mais la majorité de cette étendue surnaturelle est protégée et reste –à l’exception des traces de jeeps- intouchée.

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Ah si, un hôtel, très controversé, a élu domicile en plein centre du Salar. 

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Premières tentatives de photos avec jeux de perspectives… lamentables. Malheureusement la pratique dans les heures qui suivirent ne nous permirent pas de nous améliorer considérablement, contrairement au groupe d’Israéliens qui avait bien bossé le sujet et était arrivé avec moult accessoires et des scénarios bien établis. On est pro ou on ne l’est pas. 

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Très vite nous nous sommes donc autoproclamés « team lame » et avons tout fait pour mériter ce titre : les photos en perspectives les plus ratées,

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un dîner emmitouflés dans nos sacs de couchage (mention spéciale pour Amy…),

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et bien sûr la photo pépite que nous avons mis plusieurs jours à élaborer, mais dont nous sommes tous particulièrement fiers. Bon l'effet est un peu râté, cette photo est très floue, mais nous avons formé les lettres LAME. Oui, je sais, pathétique.550799 10151841861350198 275960812 s

 

Après un bon déjeuner et la visite de l’île aux cactus (assez étrange une île sur cette étendue de sel… mais il faut dire qu’il y a bien longtemps c’était un lac)

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le feu sacré est revenu et nous avons réussi quelques photos sympas.

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Le p’tit tigre était bien sûr au cœur de l’action, mais il s’est attiré les foudres de Phil : en plus de pester contre mon appareil photo qui se mettait en veille toutes les 3 secondes -cela n’arrivera plus, en tout cas plus à moi, en revanche pour ce qui est de la personne qui l’aura racheté au mec qui me l’a volé à Cusco…-, il ne voyait pas l’intérêt de prendre toutes ces photos avec lui.

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Et malgré toute l’énergie et l’engagement que le groupe entier a consacré à ces prises de vue

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nous avons réussi à faire les pires photos ratées. Croyez-moi, nous n’en sommes pas fiers. Enfin si, à ce niveau là un peu quand même.

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En fin d’après midi nous avons eu droit à un festival de couleurs pastels sur le salar et à un beau coucher de soleil. Oui un de plus, mais toujours aussi magnifique.

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Puis super dîner (avec une bonne soupe, bien sûr) dans un hôtel de sel. Oui oui, un hôtel construit en sel. Bon rien à voir avec une maison de compte de fée, mais quand même, tous les murs et le mobiliers étaient construits en briques de sel. Pas des plus chaleureux, mais assez étonnant. 

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Le lendemain nous nous sommes rendu compte qu’il n’est pas nécessaire de se trouver au beau milieu du Salar d’Uyuni  pour jouer avec les perspectives : un bon vieux chemin de fer fonctionne tout aussi bien.

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Nous avons donc à la fois répondu aux critères d’éligibilité de la team lame, avec le pire du raté

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et mis en pratique nos compétences nouvellement acquises… à défaut d’avoir les bons accessoires. Mais quand même, on note une nette progression par rapport à la veille.

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Et hop, quelques lama, des vigognes 

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et c’est reparti pour la farandole des paysages incroyables. J’ai retrouvé les grands espaces, les couleurs, les lacs et les sommets enneigés qui m’avaient fait tomber amoureuse de l’Amérique du Sud lors de ma première visite au Chili il y a 2 ans. 

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Avec en bonus des colonies de flamands roses

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et plein de panneaux rigolos :

ben oui les filles font pipi accroupies, après tout ce n’est pas nouveau

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et les flamands ont le droit de voler, c’est juste qu’on ne doit pas leur balancer des pierres pour qu’ils s’envolent sur demande.

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Encore des lacs,

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encore du désert,

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et d’autres lacs, de toutes les couleurs cette fois-ci. Je sais, ça fait beaucoup de photos de paysages, mais je ne m’en lasse pas.

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Après une deuxième nuit glaciale, rien de tel que le réconfort des fumeroles et des sources d’eau chaudes, en regardant le soleil se lever sur les montagnes… 

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Encore quelques paysages de dingue

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avant de rentrer et de retrouver l’étrange ville d’Uyuni : construite de toute pièce pour le tourisme, en plein désert.

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Prochain article : La Paz et Huayna Potosi ! 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 00:00

Après plusieurs sauts de puce en avion à travers le Brésil (Salvador-Rio-São Paulo), j’ai pu découvrir le très accueillant (sans ironie aucune… pour une fois) aéroport de Santa Cruz en Bolivie, à 1h30 du matin.

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L’objectif : réussir à dormir quelques heures puis trouver une place sur l’avion de 8h pour Sucre. J’aurais pu le faire en bus, mais visiblement le voyage est un peu épique, donc dans un élan de folie j’ai décidé de me permettre les 40€ du vol. Oui oui, 40€ : bienvenue en Bolivie.

Bon à ce prix là c’est ambiance Russie 1970, mais je suis arrivée sans encombre.

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Avec le choc de l’arrivée en Bolivie, tellement différente de l’Argentine et du Brésil :

- l’altitude de l’altiplano, avec ses montagnes partout et à perte de vue

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- un climat (en cette saison) plus aride et une architecture des villes plus basique

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- la sensation de vivre dans une autre époque, entre les uniformes officiels, les tenues traditionnelles, et tout ce qu’on peut trouver dans la rue, comme de la glace pilée à la main avec du sirop…

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- et les collectivos, ces minibus locaux qui ne coûtent rien et qui sont tellement plus kiffants que les taxis !!

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Quant à Sucre (prononcer "Sucré"), super jolie ville, aux bâtiments tellement blancs qu’ils éblouissent sous le soleil constant de la Bolivie.

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Pas vraiment des millions de choses à faire, mais c’est un réel plaisir de s’y balader, de prendre le temps de s’imprégner de l’ambiance, de l’atmosphère détendue, de partir à la découverte des églises à tous les coins de rueP6023000

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des petites places

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des points de vue sur la ville, notamment Recoletta, particulièrement impressionnant au coucher du soleil…

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surtout avec une bonne part de gâteau aux pommes et un délicieux jus de fruits –oui c’est ça aussi Sucre, de la super bonne nourriture à des prix défiant toute concurrence- et le tout avec un peu de musique traditionnelle, ce qui ne gâche rien

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c’est l’occasion aussi de croiser des jeunes mariés (tient ça faisait longtemps)

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les vrais gens, avec de vraies différences de statuts sociaux

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et de voir qu’en Bolivie Volkswagen est présent non pas avec ses combis comme au Brésil, mais avec ses coccinelles !!

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Et soit les habitants de Sucre ont les dents les plus étincelants du monde soit au contraire ils ont de gros problèmes de gencives, mais en tout cas tous les deux mètres on trouve un dentiste !! Avec des enseignes qui rivalisent en termes de créativité… et sinon pour les centres médicaux c’est ambiance autre siècle aussi !

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Sucre, c’est aussi un super marché, dans lequel on trouve de tout, notamment des légumes ultra frais à cuisiner (avec évidemment la dose de citron vert -« limon » ici-, parce que quel que soit le plat, il n’y en a jamais trop) et des salades de fruit extraordinaires et, au risque de me répéter, pour trois fois rien

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Et un cimetière hyper touchant, avec des tombeaux de la taille de petites églises pour les plus riches,

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et pour les autres, seulement des petites vitrines avec des fleurs et tout un tas d’autres objets (notamment des jouets quand les défunts sont des enfants) devant lesquels les familles viennent se recueillir.

Avec une petite particularité : des cartes musicales qui diffusent dans une cacophonie assez étrange la mélodie de La lettre à Elise… après tout pourquoi pas.

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Quant aux plus pauvres, pour eux seulement un coin de terrain vague avec quelques pierres tombales :

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Et vous vous souvenez des cabines téléphoniques coconut à Salvador ? Et bien à Sucre on trouve des cabines dinosaures. C’est sûrement parce que non loin de la ville il reste des empruntes fossilisées de dinosaures.

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Enfin, pour moi Sucre a été l’occasion de prendre deux fois deux heures de cours particuliers d’espagnol… pas un luxe après les 3 semaines passées au Brésil.

J’ai trouvé une école vachement sympa avec une prof de 20 ans qui était totalement émerveillée par mon voyage et tout ce que j’avais vu (ça fait du bien quand on est 24h/24 avec des gens qui font la même chose et qui rendent l’expérience un peu banale…), et j’ai pu rafraîchir un peu mes connaissances et apprendre les bases du passé… reste maintenant à retourner dans mes notes et à réviser un peu tout ça !

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D’ailleurs, pré-retour à la réalité (?), cette école avait dans son bureau un exemplaire de l’ourson Hasbro dont le nom m'échappe mais dont j’avais fait la pub lorsque j’étais chez DDB.

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Au final j'ai passé 5 jours vraiment top dans un hostel canon avec une terrasse ensoleillée, où j’ai une fois de plus fait des supers rencontres, notamment ma copine australienne Miranda, que j’allais retrouver en pointillés pendant les 6 semaines qui allaient suivre.

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Je suis ensuite partie avec Phil et Barry, également rencontrés à Sucre, en direction de Potosi, la ville la plus élevée du monde (4070m).

Au-delà de l'altitude, cette ville est connue pour ses mines, dont les conditions de travail sont restées les mêmes qu’il y a 400 ans et sont proches de l’image qu’on peut se faire d’un enfer sur terre.

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Il existe un film, que je n’ai pas vu, mais qui visiblement traite avec beaucoup de justesse de cet univers si particulier.

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Tous les mineurs sont indépendants et s’ils acceptent ces conditions inhumaines c’est parce que cela leur permet de gagner en moyenne deux à trois fois plus d’argent, et souvent d’éviter à leurs enfants de subir cela à leur tour.

 

Si la visite de ces mines reste très touristique -c’est un tour d’une demi journée, on nous « déguise »P6043091

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avant de nous faire traverser la ville et le supermarché des mineurs (où l’on goûte le fameux alcool à 96% et où les bâtons de dynamite sont en vente libre),

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de nous expliquer le traitement chimique des minerais (machines et isolation encore une fois d’une autre temps)

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puis de passer 2h dans la mine, dont l'entrée est bénie par du sang de lama et l'intérieur gardé par une statue protectrice-

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cela reste un vrai choc psychologique. Une expérience qui fait sérieusement réfléchir : après 2h physiquement éprouvantes du fait de l’altitude, de la chaleur, de la poussière et du manque d’oxygène et d’espace dans les tunnels (sachant que nous, nous n’avons pas à extraire et transporter des tonnes de roches), on est tout contents de ressortir de cette fournaise…

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… mais pour ces mineurs qui travaillent comme des fous jusqu’à 12 heures par jour, il s’agit de leur quotidien, il vont y retourner demain, et après demain, et après après demain, et littéralement jusqu’à ce que mort s’en suive. En effet, à haute dose les conditions décrites ci-dessus sont plus que néfastes pour la santé : le corps est soumis à rude épreuve et la poussière s’immisce dans les bronches avec des conséquences mortelles.

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Enfin, il leur est impossible de descendre de la nourriture dans les tunnels (il y a 6 niveaux de tunnels sous terre : plus on descend plus la chaleur s’intensifie) car avec la poussière omniprésente cela provoquerait des diarrhées. Ils mâchent donc des feuilles de coca toute la journée, c’est aussi ce qui les fait tenir physiquement et mentalement.

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A côté de tout cela, Potosi reste une très jolie petite ville avec ses rues pavées et ses superbes monuments (et toujours la montagne des mines en toile de fond),

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avec ses spécialités culinaires variées, entre soupe de quinoa -LA céréale bolivienne- (un vrai délice) et gâteaux éponges recouverts de glaçage au sucre (beurk)

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et pour nous un hostel hyper cosy qui nous a permis de braver le froid de l’altitude dès que le soleil se couche.

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Prochain article : Uyuni !

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