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  • : MA FOLIE DOUCE
  • : Ma folie douce, parce que j'ai décidé de tout quitter le temps d'une année, pour vivre mon grand rêve, pas forcément le plus fou d'ailleurs : voyager plus de 50 semaines autour du monde. Je laisse derrière moi mes amis, ma famille, mon travail, avec la soif de vivre de nouvelles aventures et de revenir plus riche de toutes ces expériences...
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Les Articles Par Pays

30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 20:42

Difficile de décrire avec des mots tout ce que j’ai vu en une semaine dans l’incroyable archipel des Galapagos… il y aura donc beaucoup de photos, âmes non sensibles aux animaux marins, s’abstenir.

En effet, on ne va pas aux Galapagos pour profiter de ses plages (même si elles sont très belles), mais pour découvrir un éco-système resté intouché par l’homme pendant des millions d’années, et qui a donc pu se développer de manière extraordinaire, avec des espèces qui n’ont pas eu à se soucier de prédateurs et qui aujourd’hui encore n’ont pas peur des hommes.

 

Départ donc de Quito, où l’aéroport se trouve quasiment au cœur de la ville

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pour 1h40 de vol en direction de ces îles dont le nom m’a toujours fait rêver.

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Après la semaine un peu (trop) calme passée entre Quito et Baños, j’ai réalisé dès mon arrivée que cette destination finale était parfaite pour terminer mon voyage de façon exceptionnelle.

Depuis l’avion l’eau était prometteuse

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et cela s’est confirmé durant les 5 minutes de ferry pour passer de l’île de l’aéroport (Baltra) à l’île de Santa Cruz.

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Un bus public était censé pouvoir nous conduire à Puerto Ayora, la ville principale de l’île, mais à l’heure où nous sommes arrivés, vers 12h30, le dernier bus était déjà parti et seuls des taxis nous attendaient. Etonnant, quand on sait que la plupart des avions atterrissent à cette heure-là... Comme je questionnais un type en uniforme à ce sujet, et m’étonnais de n’avoir d’autre possibilité que de payer un taxi (il y avait quand même 45 minutes de route), une femme s’est approchée et m’a demandée si j’étais seule. Comme j’ai répondu que oui, elle m’a proposée de m’emmener, gratuitement. Et il s’est avérée qu’elle était l’épouse d’un policier en service (elle-même était policière sur l’île, mais revenait d’un voyage sur le continent) et c’est donc en voiture de police que je suis arrivée fièrement à Puerto Ayora !! Ah ce que j’aime ce type d’inattendu !!

 

Et Kevin le propriétaire de mon hostel m’attendait, avec un panneau personnalisé me souhaitant la bienvenue. C’est trois fois rien, mais ça vous fait aimer instantanément le lieu !

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D’ailleurs, même si cette maison ne payait pas de mine car elle était inachevée (mais sur l’île toutes les maisons sont « presque terminées »), c’était l’endroit parfait pour passer une semaine sur l’île : un petit studio avec 4 lits, une cuisine parfaitement aménagée (et vu les prix aux Galapagos c’est bien d’avoir sa cuisine) et une salle de bain. Le tout d’une propreté impeccable.

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La maison était à 20 minutes à pied du centre, mais partout dans la ville on peut trouver des taxis, ces pickups blancs, à un dollar la course, quelle que soit la destination dans Puerto Ayora.

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Et puis dès mon arrivée, Kevin (américain de 53 ans qui, pour la petite histoire, avait rencontré une locale le soir du nouvel an il y a 2 ans, alors qu’il était en escale d’une croisière organisée : il l’a épousée et est venu vivre sur l’île) m’a fait visiter la ville : parfait pour tout de suite trouver mes repères !

Il faut dire que ce n’est pas bien grand et on a vite fait le tour de la rue principale

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de la place avec son terrain de volley où tous les soirs les hommes de la ville disputent de féroces parties : des paris sont tenus et ils jouent avec une balle semblable à un ballon de foot, plus lourde en tout cas qu’une balle de volley

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et du petit port où sont livrées toutes les marchandises de l’île.

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Et même au cœur de la ville on sent déjà que ces îles ont quelque chose de spécial. Par exemple, les pélicans sont ici chez eux : le soir tranquilles sur le port, ou le matin sur le marché aux poissons quand ils attendent les restes !

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Marché sur lequel on trouve de magnifiques et énormes langoustes, pour 10 à 15 USD l’unité.

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Il va sans dire que je n’ai pas laissé passer cette chance et je me suis payée un petit extra (en négociant un peu le prix, bien sûr!) pour l’un de mes dîners :

> avant

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> après 10 min dans l’eau bouillante…

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… sympa les dîners de backpacker de luxe !! Je n’en ai pas laissé une miette, les pinces et la moindre patte y sont passées.

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Dès la première après midi j’ai pu organiser mon séjour.

Avec 6 jours et un budget un peu limité (tout est relatif bien sûr), j’ai choisi de ne pas embarquer sur une croisière (alors qu’il y a de bons deals de dernière minute une fois sur place), mais de me balader soit par mes propres moyens, soit avec des tours d’une journée. Il faut dire aussi que je voulais absolument pouvoir plonger -c’est aussi dans cette optique que j’avais passé mon certificat Open Waters en Indonésie- et pour cela il me fallait un peu de temps libre.

 

J’ai donc commencé par une visite de Tortuga Bay, tout à coté de Puerto Ayora. Contrairement à ce que son nom suggère, on ne trouve pas de tortue sur cette plage, mais c’était une bonne introduction aux Galapagos.

Un chemin d’une quarantaine de minutes, à travers une forêt de cactus endémiques dont les troncs ressemblent à des arbres, et d’arbres qui ont l’air morts mais ne le sont absolument pas

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mène à une plage d’une blancheur éblouissante.

Les photos ne rendent pas vraiment aussi bien que la réalité, d’autant que le temps s’est couvert d’un coup et que j’ai eu droit à une petite averse. Et oui, c’est la saison des pluies en ce moment… Mais j’ai eu beaucoup plus de chance tous les jours qui ont suivi.

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Cela ne m’a pas empêchée d’avoir mes premiers tête à tête avec des iguanes,

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des petits pinsons de Darwin pas timides du tout,

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des crabes aux couleurs flamboyantes et pourtant tout ce qu’il y a de plus commun partout sur l’archipel

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et même quelques poissons, le temps d’une baignade dans la mangrove un peu plus loin. 

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Pour une première journée j’étais déjà comblée et je me suis couchée tôt pour pouvoir profiter à fond de ma journée de plongée du lendemain.

 

Après un briefing sur le bateau, une « check dive » de 5 minutes à 5 mètres pour vérifier que tout le monde était à l’aise avec l’équipement -notamment les poids (avec une combinaison intégrale de 7mm ça change de mes plongées en Indonésie ou sur la Grande Barrière de Corail !)- et faire les deux exercices de base (nettoyage du masque et changement de détendeur), nous nous sommes lancés à l’assaut des fonds marins, sur le site de Seymour, au nord de Santa Cruz.

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Je n’avais jamais, dans ma petite vie de plongeuse (seulement 7 plongées à ce moment-là !) vu autant de poissons en même temps :

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Malheureusement la visibilité aux Galapagos n’est pas réputée pour être bonne, et effectivement à 18-20 mètres ce n’était pas terrible.

Mais ça fait partie des aléas de la plongée et ça ne m’a pas gâché le plaisir, d’autant que j’ai pu voir passer furtivement des otaries,

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m’approcher de requins à pointe blanche (pas du tout intéressés par les humains)

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et découvrir une espèce endémique : un gros poisson avec des pattes de crustacés et des sortes d’ailes…

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Avec tout ça j’étais bien contente. Ben oui j’ai toujours l’air un peu demeurée sous l’eau. Surtout lorsque je fais le signe qui signifie « on remonte à la surface » au lieu de faire le ok du plongeur…

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Bon je n’ai pas l’air beaucoup plus maligne une fois remontée sur le bateau, mais au moins j'étais ravie de ces deux premières plongées !

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Pour ma deuxième journée de plongée, quelques jours plus tard, nouveau groupe

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et nouveau site : Gordon Rocks, célèbre pour ses requins-marteau, qu’on ne peut pas manquer à cet endroit.

Et pourtant, le jour de notre passage nous n’en avons pas vu un seul !!

A croire que le petit tigre, pour sa première plongée, leur a fait peur. Il faut dire qu’à près de 30 mètres de profondeur il était plutôt à l’aise.

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On s’est quand même régalés au milieu des tortues

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des raies aigles sont passées à quelques mètres de nous à peine… magnifique...

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mais surtout, sur le chemin du retour en bateau, de quoi nous faire largement oublier la déception des requins : le capitaine du bateau s’est arrêté car il a vu des baleines !! Je suis montée sur le toit avec le dive master, on a commencé à prendre des photos, elles étaient énormes (des baleines pilotes de plusieurs mètres de long) et au moins une dizaine, et elles n’étaient pas du tout gênées par le bateau !Galapagos 0662

 

Le dive master m’a demandé si je vous aller à l’eau, j’ai dit oui bien sûr (dans ces cas-là on ne se demande pas si l’eau est à 20°C ou si les baleines sont quand même super grosses !!), il m’a tendu un masque et j’ai sauté à l’eau ! Incroyable !!! Impressionnant, beau, inattendu, je ne trouve pas les mots pour décrire cette expérience hors du commun. 

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Au bout de quelques minutes le reste du groupe ma rejointe et nous avons passé plus de 10 minutes comme ça, à suivre les baleines et nager avec elles !! Décidément, quelle chance j’ai eu… je n’en reviens toujours pas ! D’autant que visiblement c’est plutôt très rare.


Pour fêter ça nous nous sommes arrêtés au bord de la route pour acheter de la nourriture à des petites mamies : je n’ai pas bien compris ce qui était dans l’assiette,

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mais c’était bien du sucre sur les empanadas au fromage… mélange surprenant mais très bon !

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Pour aller sur Isabella, un peu plus à l’ouest, j’ai pris un tour d’une journée, que j’ai prolongé en restant sur l’île quand le groupe est reparti vers 15h, et j’ai repris un autre bateau le lendemain.

Sur cette île j’ai pu voir quelques pingouins au loin (si près de l’équateur !!!), mais de beaucoup plus près des dizaines et des dizaines de bébés iguanes qui se tenaient au chaud sur le sable en plein milieu du chemin !

Encore une fois, pas plus impressionnés que ça par les humains !

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Nous avons pu observer de nouveaux requins à pointe blanche, bien tranquilles jusqu’à ce qu’une otarie un peu peste vienne les embêter un à un

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et plus loin lorsque nous nous sommes arrêtés dans une sorte de lagune pour faire un peu de snorkeling, j’ai pu nager près des iguanes marins,

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puis avec une tortue ! C’est la première fois que je pouvais en approcher une d’aussi près, et sans tout l’équipement de plongée sur le dos c’est encore plus sympa !

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Après un déjeuner où j’ai découvert qu’en Equateur on met du pop corn -salé bien sûr- dans la soupe (leur version des croutons, et c’est très bon !)

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nous sommes allés voir des flamands roses

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et une réserve des fameuses tortues géantes des Galapagaos : avec des mamies de 90 ans et des petites jeunes encore au jardin d’enfants.

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J’ai ensuite eu du temps pour moi (les groupes ça va bien un moment…) pour profiter du calme d’Isabella : quel contraste par rapport à la très touristique Puerto Ayora ! Ici, pas de magasin de souvenirs, pas d’agences touristiques, pas de dive shop et pas de supermarché ! Seulement quelques rues bordées de palmiers,

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quelques tiendas pour acheter quelques provisions, une toute petite boulangerie avec des pains au chocolat trop bons : une sorte de pate à beignet saupoudrée de chocolat en poudre et roulée

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et une église modernes avec des vitraux assez étonnants : pas de figure biblique ou de chemin de croix, mais un flamand rose, un oiseau à pattes bleues et un pingouin ! Les Galapagos quoi…

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Mon hostel, super clean avec une chambre pour moi toute seule était à deux pas de la plage

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et j’ai passé 24h de rêve sur cette île à profiter du beau temps,

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à m’émerveiller devant les iguanes si peu farouches (toutes ces petites têtes noires sur les rochers sont autant d’iguanes qui se fondent sur les pierres volcaniques)

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et à observer une énorme raie dans une autre lagune, après avoir enjambée une otarie qui se prélassait au soleil sur la plateforme d’accès à l’eau.

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Le soir j’ai fait un petit tour à l’hôpital (pour une fois pas pour moi et heureusement vu la tête du bâtiment), pour accompagner l’allemande qui partageait ma chambre et vomissait tripes et boyaux après une pizza visiblement un peu douteuse… Le lendemain elle partait en croisière de 5 jours sur une mer réputée agitée…

 

Dernière étape pour moi : l’île de San Cristobal à l’est de Santa Cruz et à quelques heures de bateau.

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La petite ville est plus petite que Puerto Ayora

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et les otaries y sont chez elles : sur les bancs le long de la rue principale

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sur la plage… trop mignonnes on dirait des peluches. Visiblement elles étaient crevées après être allées se nourrir dans l’océan. Même après quelques jours je n’en revenais pas qu’elles soient si proches des hommes à l’état sauvage !

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De nouveau, snorkeling avec les tortues mais cette fois-ci dans une eau super claire

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et malgré plusieurs tentatives je n’ai pas réussi à faire un auto-portrait avec l’une d’entres elles, pourtant ce n’était pas faute de pouvoir les approcher.

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Sur un autre site de snorkeling nous avons vu quelques tortues encore mais dans une eau assez trouble. C’était vachement bien quand même, nous étions portés par le courant le long d’un gros rocher, avec plein de choses à voir :

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Et en surface, les fameux oiseaux à pattes bleues, façon j’ai mis les pieds dans un pot de peinture !P8261478

 

Mais à chaque retour sur le bateau il fallait s’envelopper dans nos polaires et nos vestes car il caillait quand même un peu. L’air de rien, la veste jaune fait une ultime apparition. Et j’en profite Béren pour te dire que la montre a fait son job jusqu’au bout. Il va falloir que je la démonte pour changer l’heure, mais elle marche toujours !P8261481

 

Et bouquet final, nous nous sommes arrêtés dans une petite baie où une otarie est venue jouer dans l’eau avec nous jusqu’à épuisement. C’est nous qui étions épuisés et transits de froids, elle était tellement joueuse qu’elle aurait pu continuer.

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C’était trop drôle, elle nous tournait autours, se mettait sur le dos et nous fonçait dessus, et à quelques centimètres du masque elle nous évitait ! 

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Mais quand nous l’avons quittée elle a trouvé une raie à embêter.

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Des journées et des rencontres toutes plus incroyables les unes que les autres, et pour lesquelles je ne regrette vraiment pas d’avoir racheté un appareil photo waterproof !

 

Un sac à faire pour la dernière foisP8271501


un tupper à l’aéroport et l’occasion d’utiliser enfin -le tout dernier jour- les baguettes que j’avais achetées à Shanghai en me disant qu’elles me seraient sans doute bien utiles à un moment où  à un autre (comme quoi il ne faut pas désespérer!)

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et je suis montée dans l’avion, pour plusieurs vols avant de terminer définitivement mon voyage. Je crois qu’à ce moment je n’avais pas encore bien réalisé…

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Ah ! et pour ses nombreux fans, le p’tit tigre rentre également entier de ce long périple !

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Cet article ne sera posté qu’après mon retour car je n’ai pas de connexion à l’aéroport de Madrid (cela fait aussi partie du dur retour à la réalité : dans les pays les plus pauvres l’accès gratuit au WiFi est généralisé, même à l’aéroport des Galapagos en plein milieu de l’océan, mais dans un grand aéroport européen il faut payer pour se connecter…), mais il aura été bouclé avant que je n’atterrisse sur le sol français !

Je suis contente d’avoir tenu la distance à cet égard aussi, car parfois j’ai eu l’impression d’être punie à faire mes devoirs… ou alors que je n’arriverais jamais à rattraper le retard accumulé.

Mais au final j’ai eu grand plaisir à partager mon expérience, et surtout je dispose maintenant, en plus de tous mes souvenirs inoubliables, d’un beau condensé en mots et en images de ces 357 jours autour du monde.


C’est un rêve qui s’achève, mais je suis bien décidée à me fixer de nouveaux projets, dans quelque domaine que ce soit, et à les accomplir. Ce retour ne doit pas être une fin en soi : moi aussi j’ai envie de croire que le meilleur reste à venir !

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 15:11

Voilà, ça y est, à l’heure où j’écris ces lignes j'ai atterri à Madrid… Je crois que je n’ai vraiment réalisé que c’était la fin du voyage qu’en sortant de l’avion toute à l’heure. Gloups.

Tout me semble un peu trop propre, les gens sont un peu trop bien habillés… bref je pense qu’il faut que je m’attende à un nouveau choc culturel. Et pourtant, tout le monde autour de moi parle encore espagnol…

Alors pour ne pas y penser je me replonge illico dans mon blog. Ca me donne l’impression d’être encore en voyage : après tout écrire ces articles a été pour moi l’un des fils rouges de cette année. Et puis j’ai plus de 5h à attendre en salle d’embarquement, alors je peux bien faire encore l’autruche pour quelques heures.

 

Allez hop ! retour en arrière de 2 semaines, me revoilà en Amérique du Sud.

Ah… ça va déjà mieux !

 

Toute contente que le bus fasse un arrêt avant la frontière, j’ai pu savourer mon dernier (cette fois c’était vraiment le dernier) Postobon. Oui, je sais, à ce stade c’était devenu une obsession… quand je disais que c’était addictif.

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Une dernière occasion de manger du cuy... malheureusement encore manquée. Pas de cochon d’Inde grillé pour moi cette fois-ci

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et mon dernier passage de frontière s’est fait sans problème. Et contrairement à la Colombie, dès le poste de frontière on trouve des boîtes aux lettres ! Et pour le coup il y en a à tous les coins de rue. En revanche 2,25 USD pour les timbres vers l’Europe, ça n’incite pas vraiment à écrire…

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Il m’aura quand même fallu un minibus, un collectivo, un autre collectivo, un bus et un taxi pour arriver jusqu’à Quito ! Et pour ce qui est des bus, on ne m’avait pas menti, l’Equateur détient la palme de la vétusté ! Quant à la déco Jean Paul II, après tout pourquoi pas.

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Et pourtant, à l’arrivé à Quito la gare routière est flambant neuve, on se croirait presque dans un aéroport !

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Mon séjour à Quito s’est déroulé en deux temps, avant et après Baños.

Les premiers jours le ciel était un peu couvert, j’ai trouvé la ville polluée, peu accueillante. Mais surtout j’étais de nouveau dans un pays différent, car même si la langue est la même -à quelques mots près, ce qui corse toujours un peu l’exercice pour moi-, les repères changent : nouvelle monnaie (des dollars US !!), nouvelles échelles de prix, nouvelle nourriture… bref j’ai l’impression de me répéter à chaque fois, mais même si avec l’habitude les changements de pays se font tout seuls, il y a quand même toujours un petit temps d’adaptation.

Et de ce fait, à mon retour quelques jours plus tard, non seulement le beau temps a changé le visage de la ville, mais après une semaine d’acclimatation j’étais de nouveau à l’aise et prête à conquérir Quito. Et à l’apprécier à sa juste valeur. Enfin les quartiers touristiques… le coup du Barrio Triste à Medellin ne m’a pas donnée envie plus que ça de partie à la découverte des quartiers sombres !!

 

Quito est une ville plutôt belle, très vallonnée et colorée,

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et j’avais la chance d’avoir, dans mon hostel aux lits douillets, une superbe vue depuis la terrasse, de jour comme de nuit.P8140868

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Avec -de ce que j’en ai vu- des quartiers biens distincts :

 

> le centre historique : toujours cette belle architecture de l’Amérique du Sud,

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des grandes places

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des musiciens de rue

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et même des concerts de jeunes rockeurs chrétiens devant les églises

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des cireurs de chaussures

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et toutes ces petites choses à grignoter, comme ces empanadas garnies de riz et viande (un poil gras –sans surprise- mais délicieux)

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les quesadillas, pour une envie de sucré

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ou encore les « helados a la paila », des glaces préparées directement dans la rue, dans de grandes bassines en cuivre posées sur de la glace. Le tout sur roulettes bien sûr. La meilleure glace à la framboise que j’ai mangée.

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Pour les slogans des enseignes, c’est facile, tout le monde dit la même chose « por major y menor » (si j’ai bien compris, le meilleur pour le moins cher) : que ce soit les supermarchés ou la moindre boutique du coin de la rue, personne ne cherche vraiment à se différencier.

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C’est dans ce quartier que ce trouve le marché, avec bien sûr une section « pommes de terre » impressionnante (même si finalement je n’ai pas vraiment eu l’impression d’en voir dans tous les plats),

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et où j’ai pu tester le ceviche équatorien : un aspect maronnasse bien moins appétissant que les ceviche du nord de la Colombie, mais toujours ce bon goût d’herbes et de citron vert.

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Et avec le débit à chaque stand, pas de doute sur la fraîcheur du poisson et des crevettes !

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Et le dimanche, une partie des rues de la ville est fermée aux voitures, et plein de monde se ballade en vélo.

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Et les rues piétonnes sont pleines, c’est la grande sortie familiale !

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D’ailleurs on voit un peu de tout, comme ces vendeurs d’accessoires pour animaux, qui se retrouvent vêtus de pied en cape, avec manteau, casquette et chaussons… on est loin des chiens errants de Colombie. Comme quoi entre deux pays voisins les différences culturelles, à quelque niveau que ce soit, peuvent être importantes.

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Ou encore ces bonnets que j’ai vu un peu partout, et plus tard à Baños, représentant des personnages de dessins animés plus ou moins connus. Je trouvais ça marrant, mais quand j’ai vu une argentine débarquer dans mon hostel avec son bonnet « tête de schtroumph » je me suis dit que c’était quand même mieux sur les étagères des boutiques.

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> et puis la ville nouvelle, le quartier de Miraflores, qui attire les backpackers et la jeunesse locale avec ses bars et ses restaurants.

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Je n'y ai pas passé beaucoup de temps mais j’en ai profité pour manger un dernier burger sud américain, ça fait aussi partie de leur culture !

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Baños donc, un peu plus au sud, est connue pour ses ballades en quad, ses randos à travers les cascades environnantes, et ses eaux thermales.

De tout cela je n’aurai pas fait grand-chose… Mais j’ai de bonnes raisons !

Tout d’abord, à peine arrivée je me suis retrouvée terrassée par une nouvelle intoxication alimentaire… décidément, mon corps commence à fatiguer. Mais quel meilleur endroit pour tomber malade ?... Baños signifiant « bains » (en raison des thermes), mais aussi tout simplement toilettes…  D’autant que pour la première nuit, n’ayant pas trouvé de dortoirs libres je me suis retrouvée dans une chambre privée.

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Quand je dis que j’ai toujours une chance pas possible même dans les moments moins sympas. Et puis cette fois-ci j’ai retenu les leçons du passé et dès le lendemain matin je me fournissais en antibiotiques à la première pharmacie trouvée et le problème était résolu en moins de 48 heure. Mais c’est vrai que cela ne m’a pas trop incitée à m’aventurer au marché pour goûter les spécialités locales.

Le temps pluvieux ensuite m’a clairement découragée : quasiment 3 jours de pluie non stop. Si j’avais été un peu moins crevée j’aurai sans doute bravé la pluie et le froid (il ne faut pas croire que parce qu’on est en Equateur il fait toujours chaud ! en tout cas pas en hiver), mais là je n’en ai pas eu le courage.

Et enfin mon budget serré de fin de parcours ne me permettait pas vraiment de me payer toutes ces activités touristiques. Bon pout être très honnête, je préférais surtout garder un peu de ressources pour me payer des plongées aux Galapagos :)

 

Voilà quand même un aperçu de cette petite ville, même si j’ai passé pas mal de temps dans mon hostel à reprendre des forces, à trier mes photos, et à bavarder avec mes compagnons de dortoir, notamment Simon un anglais que j’avais déjà croisé à Sucre plusieurs mois plus tôt et que j’ai retrouvé par hasard. Décidément, jusqu’au bout ces petits hasards des voyages se seront produits.

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Une ville qui vit essentiellement du tourisme (pas seulement des gringos, aussi beaucoup d’Equatoriens), avec ses rues qui regorgent d’agences touristiques,

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de petits restos

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d’artisanat local

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ou encore de ces vendeurs d’espèce de guimauve façonnée sur le pas de porte de leur boutique et qui ensuite durcit… là encore, j’ai failli à mes obligations et je n’ai pas goûté.P8150873

 

Le tout dans un cadre ultra naturel, puisque Baños est entouré de montagnes, de cascades… même si tout cela était un peu caché par les nuages lors de mon passage.

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J’ai quand même assisté au grand événement du moment : j’ai d’abord cru à un mariage, mais la supposée mariée me semblait assez jeune et se trémoussait quand même beaucoup dans sa robe rose bonbon à son arrivée en limousine, musique à fond.

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Mais bon, comme tout cela se passait devant une église, et qu’il y avait des filles toutes coiffées, maquillées, en talons, robes de soirées et bouquets de fleur, façon demoiselles d’honneur à l’américaine, je me suis dit que encore une fois ce devait être seulement une façon différente de se présenter devant l’autel.

Plus tard, en surprenant les discussions d’un groupe de mon hostel, j’ai en fait compris de quoi il s’agissait : les 15 ans d’une jeune fille de la ville, qui visiblement était impliquée dans des actions sociales et était de ce fait ultra populaire. Visiblement donc les 15 ans constituent un rite de passage important pour les filles, un peu comme les « sweet sixteen » aux Etats-Unis.

 

Enfin la nuit l’église prend des airs de Walt Disney

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et je suis tombée sur du street art sympa :

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J’ai profité de mon retour à Quito (d’où j’allais prendre mon avion pour les Galapagos) pour aller visiter la mitad del mundo, autrement dit le site sur lequel se trouve la ligne de démarcation entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud.

Le site est conçu comme une sorte de parc d’attractions, avec ses boutiques et ses restos

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… en Equateur pas de baby food, les bébés mangent la même chose que leurs parents !

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et même des employés qui passent leur temps à nettoyer et entretenir les jardins.

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Il n’y a pas beaucoup plus à voir qu’un monument et la fameuse ligne de démarcation

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mais c’est marrant de se retrouver à cheval entre les deux hémisphères !

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D’ailleurs tout le monde se fait prendre en photo et rivalise d’imagination pour trouver la meilleure pose.

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Et j’ai même pu voir les costumes traditionnels du pays, notamment le pantalon blanc qui arrive à mi mollet et les sandales pour les hommes, avec cette famille en visite.

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Un passage éclair donc en Equateur, et j’ai du mal à dire si j’ai aimé ou non… je pense qu’il faut définitivement plus d’une semaine pour s’imprégner de l’ambiance d’un pays.

 

Prochain article : Galapagos !

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